Pour la première fois de l’histoire de ce peuple minoritaire et marginalisé (vivant dans la forêt du sud et l’est du Cameroun), une fille pygmée, Anna Maria Manzo’o (26 ans), vient d’obtenir avec brio le diplôme d’État en soins infirmiers.
C’est un parchemin professionnel décroché au terme d’une formation de trois ans à l’École des infirmiers d’Ébolowa (sud-Cameroun).
Sa formation est été clôturée par la soutenance d’un mémoire axé sur la thématique «Le besoin éducationnel des femmes en âge de procréer, le cas des populations pygmées de Ngovayang».
D’après les membres du jury présidé par le docteur Benjamin Signe, il s’agit d’«un sujet de santé publique» qui met en exergue la réalité des femmes dans les villages pygmées au Cameroun en général et à Bipindi en particulier.
Fort de la pertinence et de la maîtrise de son sujet, l’étudiante pas comme les autres, a reçu la moyenne de 17,5/20, avec mention Très-bien et les félicitations du jury.
La jeune lauréate est détentrice d’un baccalauréat en Économie sociale et familiale (Esf).
Il est à relever que pour tenir ce parcours, Mme Manzo’o a bénéficié du soutien du Programme national de développement participatif (PNDP).
Pour mémoire, des études anthropologiques font état de l’existence de trois (03) groupes ethniques pygmées au Cameroun, à savoir : les Baka, dans la région de l’Est et du Sud. C’est le groupe pygmée le plus important, il regroupe environ 40 000 individus ; les Bakola, et les Bagyeli, dans la localité de l’Océan, zone géographique de toute la région comprise de la bande forestière du littoral à la frontière, ils forment un groupe évalué à 3 000 âmes ; et les Medzam dans la plaine Tikar, région du Centre, leur groupe est constitué de 1 000 personnes environ.
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