Dernier fait en date, dans les appréhensions sur l'implémentation des programmes Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD), 20 projets dans la province de Mai-Ndombe, qui auraient un impact négatif sur les communautés locales. Ce, en raison des droits ignorés des peuples autochtones.
L'Agence France presse, AFP, rapporte qu'en RDC qui abrite 50% des forêts tropicales d'Afrique, la situation très conflictuelle est pour enrayer les effets du programme. En plus, de la contrainte à tourner le dos aux méthode culturales traditionnelles. A Mai-Ndombe, un groupe de Pygmées a récemment été empêché par les tenants d'une concession avec un contrat REDD d'utiliser l'agriculture traditionnelle sur brûlis. Pourtant, leur forêt était déjà endommagée par l'exploitation forestière industrielle.
Une observatrice de l'ONG Rights and Resources Initiative, Marine Gauthier, note même qu'alors qu'en principe, REDD paye pour réduire les émissions de CO2 liées à la déforestation, elle ne paie pas pour garder les forêts intactes. Exemple, à Mai-Ndombe, une entreprise peut postuler pour une "concession de conservation" sur une parcelle qu'elle venait de déboiser. C'est à dire qu'après avoir gagné de l'argent avec les arbres, elle peut accéder au financement du REDD pour en replanter.
En revanche, aucun expert n'est pour l'élimination le mécanisme REDD. Mais pour juste intégrer une attention particulière sur l'importance des forêts dans la stratégie globale de lutte contre le changement climatique. Et ajuster sa conception en y reservant de l'importance aux droits des peuples autochtones. Sinon le seul mécanisme financier soutenu par l'ONU pour freiner la déforestation, question-clé pour le climat, pourrait toujours être considéré par endroit comme bafouant les droits des communautés forestières.