Au terme du Forum national inclusif sur les réformes institutionnelles au Tchad, du 19 au 27 mars 2018, organisé par les pouvoirs publics, l’une des principales résolutions adoptées porte sur le renforcement de la place de la femme dans la vie politique.
À cet effet, le président de la République, Idriss Déby Itno, préconise le passage progressif «du principe actuel de quota à une parité intégrale».
Dans la même logique, la Journée internationale de la femme célébrée le 08 mars de chaque année sera chômée et payée au Tchad.
Au cours du conclave présidé par Dr Nouridine Delwa Kassiré Koumakoi et qui a réuni les forces politiques, religieuses et sociales (excepté l’opposition) du pays, il a été également décidé de l’option d’un «régime présidentiel» qui prévoit une révision de la durée du mandat présidentiel de 5 à 6 ans, renouvelable une fois.
Par conséquent, les postes de Premier ministre, de la Médiature de la République et du Collège de contrôle et de surveillance des revenus pétroliers seront supprimés.
Critiquant cette option envisagée, le politologue et constitutionnaliste, Gilbert Maoundonodji, déclare : «C’est un régime présidentialiste, qui donne le pouvoir à un homme», le président de la République.
À l’occasion, il a aussi été décidé de la fermeture purement et simplement des institutions républicaines budgétivores que sont : la Cour des comptes, le Conseil constitutionnel et la Haute cour de justice. Ces structures deviennent de simples chambres de la Cour suprême.
En lieu et place de 23 ‘’Régions’’, le pays sera composé de 17 ‘’Provinces’’.
Bien plus, le Sénat se verra substitué par le Haut conseil des Collectivités autonomes, composé de membres élus pour certains et nommés pour d’autres.
Au demeurant, il s’agit, comme l’a relevé le président Déby lors de son discours de clôture, des bases de la 4è République tchadienne.
Source : www.letchadanthropus-tribune.com