Le président du Conseil d’orientation du Centre technique agroalimentaire du Cameroun (CTA-Cam) et secrétaire général de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (ASROC), Jacquis Kemleu Tchabgou, au cours d’une conférence de presse, le 22 mars 2018 à Yaoundé, rassure les consommateurs camerounais de l’opérationnalisation du CTA-Cam créé le 22 novembre 2016 et officiellement lancé le 13 juillet 2017.
Où en est-on avec le processus d'opérationnalisation du CTA-Cam ?
«Depuis le lancement officiel du CTA-Cam, le directeur, le responsable normes et qualité, le responsable formation et information, le responsable étude et diagnostic, le responsable des systèmes d’information ont bénéficié d’un renforcement des capacités. Cela s’est passé au cours d’un benchmarking (évaluation comparative, Ndlr) qui a eu lieu en Tunisie. Le benchmarking a constitué effectivement en des travaux pratiques dans des usines.
Après cette étape, nous sommes revenus au Cameroun. Les formations ont continué avec un expert de l’ONUDI (Organisation des Nations unies pour le développement industriel, Ndlr), relativement au plan d’opérationnalisation qui avait d’abord une phase initiale, appelé plan d’action prioritaire (PAP). Et actuellement, avec l’appui du même expert (Dr Anis Jaddech, ingénieur agroalimentaire), nous avons mis sur pied un plan plus opérationnel que le PAP. Et il est à relever qu’entre la deuxième phase et la troisième phase d’apprentissage, la formation des entreprises du secteur agroalimentaire va commencer. Et cela va se faire certainement fin avril début mai 2018.
Il s’agit-là de montrer les bonnes pratiques d’hygiène et de fabrication aux entreprises du secteur agroalimentaire qui auront été choisies».
Pour quel objectif à terme ?
«Dès le 04 avril 2018, le profilage des entreprises va démarrer dans la région du Littoral sous l’égide du gouverneur. Ce profilage consiste en le recensement de potentielles entreprises qui devront faire l’objet d’un accompagnement. Parce que le besoin est là, il faut qu’il soit bien identifié. Il faut surtout qu’on ait des entreprises qui vont permettre d’aller vers cette croissance dont on parle tant. En remontant leurs chiffres d’affaires, en ayant la capacité de s’exporter.
Après le profilage qui se fera par zone (Littoral, Centre, Grand-nord, Ouest…), un choix sera opéré. Et c’est à ce moment que les études diagnostic vont effectivement démarrer dans les entreprises qui auront été retenues. Et entre temps, fin avril, les équipements de laboratoire vont arrivés et les fournisseurs auront un mois pour leurs installations et la mise en route des machines.
Au terme de cette phase, il y a une formation qui va être lancée, en faveur de ceux qui auront été retenus au niveau du laboratoire pour la sortie effective des résultats d’analyse».
Et le processus de recrutement des responsables ?
«Il est à relever que le recrutement des responsables de laboratoire est en cours, après un avis d’appel à candidatures qui a été lancé. Dès la semaine du 29 mars 2018, les premiers responsables de laboratoire retenus seront connus. C’est dire que tout se met progressivement en place. Il faut que les gens sachent que les analyses qui seront faits au sein du CTA-Cam vont définitivement confondre ceux qui pensaient encore que c’est utopique ou alors rassurer ceux qui avaient déjà cru mais qui attendaient encore».
À quand les premiers certificats qualité ?
«Ce qui est sûr, quand les machines seront installées fin avril 2018, fin mai 2018 les études vont débuter. Normalement, dès juin 2018, les premiers examens et certificats qualité sont-là. Et les problématiques qui hantent le secteur des produits agro-alimentaires ne seront plus qu’un lointain triste souvenir. Si on veut savoir la qualité d’une huile (conforme ou pas), c’est juste le temps d’apporter l’échantillon qui va faire l’objet d’analyse pour rassurer tout le monde».
Quels sont les critères de sélection des entreprises
«Pour que l’entreprise soit retenue, il faut qu’elle officie dans le secteur de l’agroalimentaire, qu’elle ait une personnalité juridique et morale bien établie, qu’elle adhère au CTA-Cam, qu’elle cotise régulièrement et bénéficie d’un ensemble de services fournis dans le cadre des activités de la structure à taux réduit.
Au demeurant, il ne faut pas perdre de vue que le CTA-Cam est un groupement d’intérêt économique, donc une structure privée. Mieux, un instrument de compétitivité au service des entreprises camerounaises».