Du 6 au 8 décembre 2018 à Kigali au Rwanda, certains dirigeants syndicaux, hommes et femmes, ainsi que des responsables chargées des questions féminines ou de genre des syndicats membres de l’Internationale de l’Education dans la sous-région de l’Afrique Centrale se sont réunis autour d’un atelier de formation et de sensibilisation au genre pour les dirigeants syndicaux.
Pendant trois jours, la vingtaine de participantes et participants ont eu à débattre des questions liées à la promotion de l’égalité des genres dans les syndicats, dans l’éducation et la société; à partager les expériences d’intégration de l’égalité du genre au sein de leurs organisations syndicales, d’identifier des stratégies pour la mise en œuvre des recommandations émises lors de l’évaluation des dix ans du Réseau Africain des Femmes en Education (RAFED) ainsi que celles de la Troisième Conférence Mondiale des Femmes de l’IE qui s’est déroulée du 5 au 7 février 2018 à Marrakech au Maroc et discuter de la pérennisation du Réseau.
Les principaux thèmes débattus à Kigali ont porté sur la construction des syndicats inclusifs pour promouvoir l’équité de genre, le leadership des femmes, les violences basées sur le genre en milieux scolaires et autres. Madame Anaïs Dayamba, Coordinatrice des programmes Genre à l’Internationale de l’Education/ Région Afrique (IERAF) a alors donné l’aperçu des activités du Réseau des Enseignants Syndicalistes d’Afrique Centrale (RESAC) et du Réseau Africain des Femmes en Education (RAFED).
Parmi les nombreuses initiatives mises en place par l’IE en matière de genre, elle a cité la Déclaration politique sur la promotion des femmes dans l'éducation qui a été adoptée lors du premier congrès mondial de l'IE (Harare, 1995). En conséquence, des réseaux régionaux de femmes ont été créés pour servir de vecteur au travail d'égalité des genres de l'IE. Le RAFED a été lancé par la Région Afrique en 2008 avec pour but d’œuvrer pour la promotion de l'égalité des genres au sein des syndicats, afin de renforcer ceux-ci pour contribuer à la réalisation d'une éducation de qualité pour tous.
Reconnaissant la contribution cruciale des femmes au sein des syndicats, dans le secteur de l'éducation et dans la société, l'IE s'attèle particulièrement à éliminer les inégalités de genre et à autonomiser les femmes dans la profession enseignante, en garantissant leur participation à tous les niveaux (Article 2 des Statuts de l’IE). Elle entreprend des actions ciblées sur l'égalité des genres au sein des syndicats et dans la profession, et veille à intégrer les Perspectives de genre dans tous les domaines de travail dans toutes les régions de l'IE: Afrique, Asie-Pacifique, Amérique latine, Amérique du Nord et Caraïbes, Europe, ainsi que du MENA (la structure interrégionale des pays arabes de l'IE).
Les huit pays concernés par cette activité à Kigali étaient le Tchad, le Cameroun, la République Centrafricaine, le Gabon, la République Démocratique du Congo, la République du Congo, le Rwanda et le Burundi.
Les syndicats de la République Démocratique du Congo étaient représentés par Yvette Nunakumy Manwe de la FENECO/UNTC, Cécile Tshiyombo Kankolongo du SYECO et Mwanza Nsumpi de la CSC-Enseignement.