Pour se rendre compte de l’effectivité des activités réalisées par l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD), une mission conjointe PD-CVA/IRAD de suivi-évaluation était à la Dibamba et à Njombé (littoral-Cameroun), les 04 et 05 septembre 2019.
Au terme de cette 1ère mission conjointe de suivi-évaluation des activités du Projet de développement des chaînes de valeur agricole (PD-CVA) à la Dibamba (département de la Sanaga Maritime) et à Njombé (département du Moungo), deux structures opérationnelles de l’IRAD, le Coordonateur national du précieux projet, Mahamat Abakar, soutenu par la Banque africaine de développement (BAD) a exprimé son satisfecit des activités en cours sur le terrain.
À l’occasion, la délégation de l’IRAD était conduite par Directeur général adjoint (DGA) de l’IRAD, Francis Emmanuel Ngomè. Avec en bonne place, les coordonnateurs à l’IRAD des trois filières ciblées par le gouvernement, le Dr Jean Kuaté (pour l’ananas), le Dr Armand Nsimi Mva (pour le palmier à huile) et le Dr Levai (pour la banane plantain).
La première étape de cette descente sur le terrain, le 04 septembre 2019, a permis de réaliser, en dépit de quelques difficultés (approvisionnement en temps réel du matériel et financement) rencontrées, que le Centre spécialisé de recherche sur le palmier à huile (CEREPAH) abat un véritable travail dans l’objectif d’améliorer la production de la semence et inverser, à terme, la tendance de l’importation de l’huile de palme au Cameroun.
La visite guidée par le DGA de l’IRAD a ainsi permis au Coordonnateur national du PD-CVA et sa délégation de voir de près les différentes activités menées à la Dibamba pour l’amélioration de la production et la compétitivité du palmier à huile au Cameroun. Notamment, l’identification des géniteurs, le rabattage, l’élagage, le rond, la fertilisation des géniteurs, l’ouverture des pistes, le nettoyage de parcelles, le processus de pollinisation par ensachage, le pesé des régimes après cueillette, la sélection des noix, la fermentation, le séchage, le nettoyage à la main, le dépulpage des noix, le stockage et la conservation des semences, et la production des plants et plantules.
Avec l’appui financier de la BAD, d’après les responsables de l’IRAD, le CEREPAH dispose aujourd’hui d’un potentiel de 2 000 géniteurs capables de produire 8 000 000 de semences de qualité par an.
Au cours de la deuxième étape qui a conduit la mission conjointe à la Station polyvalente IRAD de Njombé, le 05 septembre 2019, les 2 ha constitués de deux variétés d’ananas, à savoir la Cayenne lisse et le Spanish, ont été parcourus et surtout appréciés.
L’ananas étant une culture très exigeante, les chercheurs de l’IRAD s’attèlent à l’entretien des plants mis en terre.
D’après le coordonnateur de la filière ananas à l’IRAD, le Dr Kuaté, au terme du processus d’épuration, la race pure (ou germoplasme) des variétés priorisées (Cayenne lisse, Spanish, MD2 et Pain de sucre) sera identifiée et mise à la disposition des producteurs, pour une production à la fois de qualité et traçable.
Au pas de course, le site (plus de 3 ha) déjà aménagé à Njombé pour la production des semences de la banane plantain a également été présenté au Coordonnateur national du PD-CVA.
Au demeurant, le niveau d’implémentation des activités sur le terrain est une preuve à suffire que l’institut bras séculier de l’État en matière de recherche agricole dirigé de main de maître par le Dr Noé Woïn est en train de conduire à bon port la composante 2 (le développement des trois filières ciblées) du PD-CVA.
Pour mémoire, le PD-CVA est une initiative des pouvoirs publics en vue d’améliorer la compétitivité des filières ananas, banane-plantain et palmier à huile, créer des emplois et la richesse pour faire reculer la pauvreté à travers la mise à contribution des chaînes de valeur agricole dans les trois filières.
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