Dans l’objectif d’augmenter la productivité aquacole au Cameroun, à travers le programme Technologies pour la transformation de l’agriculture en Afrique (TAAT) soutenu par la Banque africaine de Développement (BAD) et WorldFish, volet aquaculture, un atelier de formation des pisciculteurs de la région du Sud a été organisé, le 17 septembre 2019 dans la ville d’Ebolowa, par l’Institut de recherche agricole pour le Développement (IRAD) que dirige le Dr Noé Woïn.
Dans une démarche participative, le conclave placé sous le thème : «Atelier de formation des pisciculteurs sur l’élevage des alevins du poisson-chat dans les circuits fermés et leur grossissement dans les bacs bétonnés», a, sous la conduite du coordonnateur du programme TAAT Aquaculture Compact à l’IRAD, le Dr Kingsley Etchu, permis aux experts du domaine d’apporter des solutions aux nombreuses difficultés que rencontrent au quotidien les acteurs de cette filière.
Des obstacles qui freinent considérablement le développement de l’aquaculture (qui produit 10 000 sur une demande de 400 000 tonnes) au Cameroun. Toute chose qui encourage l’importation pour combler le très grand gap, avec tout ce que cela entraîne comme incidence financière voire sanitaire.
En effet, après avoir fait l’inventaire des différents problèmes posés par les 80 séminaristes (dont 19 femmes) mobilisés, les experts Wilfred Djam et Nathanaël Edima respectivement ingénieur agronome spécialisé en production halieutique et secrétaire permanent de l’Interprofession aquacole du Cameroun ont, de manière participative et avec des cas de figure à l’appui, donné la conduite à ternir aux participants pour une activité saine et susceptible de bons résultats.
Cette 2è phase d’activités du programme TAAT, volet aquacole, étant axé sur la vulgarisation de bonnes pratiques, les promoteurs ont ainsi retenu 5 modules, à savoir : «Former les pisciculteurs à la production des alevins de poisson-chat en utilisant les circuits fermés, former les pisciculteurs sur les moyens d’éviter la consanguinité dans la production des alevins et les bonnes pratiques de gestion, démontrer et promouvoir la production en masse des alevins dans les happas (filets destiné à l’élevage du poisson), déployer les outils basés sur les technologies de l’information et de la communication (TIC) pour l’enregistrement des acteurs de la chaîne de valeur de l’aquaculture (producteurs d’alevins, fabricants d’aliment du poisson, grossisseurs de poissons de table, transformateurs et commerçants) au Cameroun et former les pisciculteurs sur l’élevage du poisson-chat dans les étangs et les bacs bétonnés.
Pour réussir dans l’aquaculture, «il faut une bon matériel, un bon alevin et un bon aliment», dira l’expert Edima, lui-même producteur d’alevins de clarias ou silures (environ 1 000 000 par an) à Akak Essatolo (sud-Cameroun).
C’est ainsi que les séminaristes ont été entretenus sur le où et le comment réunir ces trois éléments essentiels pour un élevage du poisson optimal.
«L’atelier de formation que nous venons de bénéficier m’a permis de savoir comment obtenir les poissons géniteurs et que avoir la formule ne suffit pas pour fabriquer un bon aliment du poisson…», a reconnu Mme Marguerite Mvodo Essama, piscicultrice dans la ville de Zoétélé.
Pour mémoire, dans le cadre de cette deuxième phase du TAAT Aquaculture Compact, un atelier similaire a été organisé dans les villes de Douala (région du Littoral) et Batié (région de l’Ouest), respectivement les 11 et 13 septembre 2019. Et du 19 au 20 mars 2019, une première vague de pisciculteurs des régions du Centre, Sud et Littoral ont été formés et reçus gratuitement 5 000 alevins de tilapias de l’IRAD.
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