Il y a 9 ans que l’opération un Million de Jeunes, Enfants et Femmes (MIJEF) pour l’émergence à l’horizon 2035 a été mise en branle au Cameroun. Sous le très haut parrainage de la Première dame, Chantal Biya, il est exponentiellement implémenté par l’Institut africain d’informatique du Cameroun (IAI-Cameroun)/Centre d’excellence technologique Paul Biya que dirige Armand Claude Abanda, par ailleurs titulaire de la Chaire UNESCO d’Afrique centrale ACCÈS-TIC.
En effet, c’est au cours de la cérémonie de remise de près de 500 attestions de fin de formation aux technologies de l’information et de la communication (TIC) aux jeunes du département du Noun à Foumban (ouest-Cameroun), le 24 août 2024, que le précieux programme a franchi le cap de 900 019 personnes arrimées aux TIC (soit 109 342 enfants, 363 314 jeunes et 427 363 femmes) par le Centre d’excellence technologique Paul Biya.
La formation porte principalement sur quatre principaux modules : prise en main de l’ordinateur, traitement de texte (Word I), tableur (Excel I), Internet (Niveau I) et les réseaux sociaux. Et dans ce dernier cas, un accent particulier est mis sur les usages innovants d’Internet en relation avec la problématique du développement (télésanté, télé-éducation, e-commerce, e-banking, e-agriculture, etc.).
Des modules secondaires, pour favoriser l’autonomisation des populations cibles, sont axés sur : initiation à la gestion de projet, initiation à la création d’entreprise et éducation à la citoyenneté.
Le public cible dudit programme social est : les élèves et étudiants, les jeunes et femmes de toutes les administrations, les jeunes et femmes de la société civile, les jeunes sans emploi, les filles-mères, les personnes vulnérables et les handicapés, les autorités traditionnelles, les minorités, les ministres de culte, des forces de sécurité, etc.
Pour ce faire, des séminaires sont généralement structurés en plusieurs sessions d’une durée de quatre semaines chacune et à intervalle d’un mois, pour un volume horaire de 40 heures à raison de 2 heures de cours par jour. Avec un programme particulier pour des régions enclavées et reculées. Et pour une parfaite assimilation des enseignements, au cours des sessions parrainées par divers partenaires, un support de cours est remis à chaque séminariste en début de formation.
D’ailleurs, dans les zones enclavées et reculées du pays où l’alimentation à l’énergie électrique est défaillante, les formations se font à l’aide des groupes électrogènes. Sans fioriture, l’octroi de l’attestation de fin de formation au récipiendaire est conditionné par l’obtention d’une moyenne supérieure ou égale à 12/20 par module. Pour rapprocher les formations aux populations cibles, une trentaine de centres et antennes IAI est opérationnelle à travers le triangle national.
Pour mémoire, 103 350 femmes ont été formées sur l’étendue du territoire national en 10 ans par l’IAI-Cameroun, dans le cadre de l’«Opération 100 000 femmes, horizon 2012».
Au demeurant, adossé sur la «Vision 2035» chère au président de la République, Paul Biya, MIJEF 2035 lancé le 13 mars 2015 est un programme édifiant en matière de promotion du genre et d’insertion professionnelle des jeunes et des femmes au Cameroun, en droite ligne des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies.