Vendredi 12 mars 2004: Les donateurs se sont engagés à allouer 2 milliards de dollars EU en dons et en prêts pour la période 2004-2006 aux fins d’appuyer les efforts de réduction de la pauvreté déployés par le Burkina Faso, l’un des pays les plus pauvres du monde.

Ces engagements ont été pris la semaine dernière à Ouagadougou, la capitale, lors d’une Table ronde présidée par le Premier ministre Ernest Paramanga Yonli et l’Administrateur associé du PNUD Zéphirin Diabré. L’événement avait été organisé conjointement par le PNUD et le Gouvernement burkinabè.

Près de 70% des contributions annoncées sont des dons, le reste consistant de prêts. Cette nouvelle aide ne comprend pas les mesures d’allègement de la dette extérieure prises au titre de l’initiative de la Banque mondiale en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE).

Ces contributions des pays donateurs et des organisations financières internationales pourraient accroître d’environ deux tiers le volume de l’aide au développement accordée au Burkina Faso, qui est actuellement d’environ 400 millions de dollars par an, a noté le représentant résident du PNUD Christian Lemaire.

Les ressources ainsi allouées serviront à financer des activités prioritaires dans les domaines de l’éducation et de la santé, la campagne de lutte contre le VIH/sida et le développement économique pour favoriser la réalisation du principal Objectif du Millénaire pour le développement qui est la réduction de moitié de la pauvreté extrême d’ici 2015.

Le Burkina Faso, pays enclavé qui compte 12, 3 millions d’habitants, se classe 173e sur 175 pays selon l’Indicateur du développement humain du PNUD pour 2003. Le taux d’analphabétisme des adultes est de 75% et seuls 36% des enfants sont scolarisés dans le primaire. Malgré un accroissement du taux de croissance économique, la proportion des Burkinabè pauvres a augmenté légèrement pour passer de 44% en 1995 à 46% l’année dernière.