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Le Cinema pour une gestion durable de l’environnement



  • Le Cinéma, un puissant support pour sensibiliser le public à la question de la gestion de l’environnement.

    Ouvert Jeudi dernier sous le haut patronage du Premier Ministre, chef de gouvernement, le Festival International du Film d’Environnement de Niamey (FIFEN) -1ère édition tenue à la première décade de septembre 2004 - a pris fin hier nuit au Centre Culturel Franco Nigérien (CCFN).

    Deux jours durant, le public niaméen a assisté à la projection d’une dizaine de films en séances journée et nocturne au CCFN, tous traitant du sujet de l’homme et son environnement. Un thème particulièrement important aux yeux des nigériens dont les problèmes
    environnementaux constituent un obstacle majeur pour le développement socio-économique du pays.

    Aridité climatique, démographie, désertification, conjuguées à la pauvreté, souvent extrême des populations font qu’au Niger, plus qu’ailleurs, on doit s’interroger sur la question de la gestion des
    ressources naturelles pour un développement durable.

    Ce combat contre l’adversité, les autorités et le peuple du Niger, épaulés par les partenaires au développement, ont choisi de le mener par une mobilisation sur le terrain, à travers des projets, programmes et autres actions de développement mais aussi sous la forme d’actions culturelles comme, ce festival International du Film d’Environnement dont nous venons d’assister à la première édition.

    Le choix du support lui-même à savoir le 7ème art
    n’est pas fortuit et le Premier Ministre le soulignait
    dans son allocution d’ouverture en évoquant et rendant
    hommage à deux grandes figures et pionniers qui ont
    porté haut et sur le plan International le Cinéma
    nigérien et africain à savoir Jean Rouch et Oumarou
    Ganda.

    C’est d’ailleurs pourquoi cette 1ère édition a choisi,
    par la projection du film « bataille sur le grand
    fleuve » en cérémonie d’ouverture de saluer la mémoire
    de l’anthropologue cinéaste Jean Rouch décédée et
    enterrée au Niger il y’a moins d’une année.

    En ouvrant cette première édition du FIFEN, le Premier
    ministre, chef du gouvernement disait également que
    les objectifs d’une telle initiative sont de «
    permettre un meilleur échange d’expériences en matière
    de réalisation et de diffusion des films sur
    l’environnement, de promouvoir les produits nigériens,
    notamment l’artisanat, le 7ème art et l’éco tourisme
    afin de permettre une meilleure visibilité du Niger
    sur le plan international ».

    Le Premier ministre a ajouté que le vœu des nigériens
    est de faire du FIFEN « un outil efficace de
    renforcement de la solidarité internationale pour une
    protection et une gestion durable de l’environnement
    au profit des générations présentes et futures ».

    La tâche du jury de cette 1ère édition du FIFEN,
    présidée par Mme Mariama Hima, dont le moins qu’on
    puisse dire, est une femme de culture, épaulée par les
    cinéastes malien et nigérien respectivement Souleymane
    Cissé et Djingarey Maïga et aussi des spécialistes de
    l’Environnement, n’a pas été aisée pour discerner le
    1er prix.

    En effet qu’il s’agisse de l’homme et son
    environnement économique, à travers des films comme «
    le banquier des humbles » et « vers un commerce
    équitable », de l’homme et son environnement naturel à
    travers des films comme « Madagascar, l’Odyssée des
    cimes », « l’effort récompensé » ou « la pilule qui
    sauve la forêt », les contenus et les messages que
    véhiculent les films en compétition étaient d’une
    originalité et d’une telle importance à ne laisser
    personne indifférente sur un problème qui nous
    interpelle tous ; comment gérer et exploiter les
    richesses de notre planète sans la dégrader ?


    Mahaman Bako, le Sahel du 13 septembre 2004
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