Le CONEDD : outil de promotion, de veille, d’appui conseil et de suivi-évaluation de la politique nationale en matière d’environnement et
La participation des chefs coutumiers et traditionnels, des responsables des communautés religieuses et des acteurs de l’éducation environnementale aux travaux de la deuxième session de la conférence statutaire du Conseil National pour l’Environnement et le Développement Durable (SP/CONEDD) a été déterminante.
En effet, les chefs coutumiers et traditionnels ont adopté une déclaration adressée à Son Excellence Monsieur le Président du Faso, dans laquelle ils s’engagent à jouer leur rôle séculaire de défense, de protection et de gestion durable de l’environnement, à travers notamment :
la sensibilisation de nos populations aux connaissances, pratiques et valeurs de notre société qui respectent et préservent l’environnement ;
l’encouragement de nos populations rurales à l’utilisation de la fumure naturelle en lieu et place des engrais et pesticides chimiques dans les activités agricoles ;
les actions de mobilisation des populations locales en faveur de la gestion durable des espèces végétales et animales utilitaires, notamment les plantes médicinales, les espèces protégées ou vulnérables (Karité, néré, rônier, espèce totémiques, etc.) ;
la préservation des bois sacrés, comme lieux de culte et de conservation d’espèces ;
la lutte énergique contre les feux de brousse, facteur majeur de perte de la diversité biologique.
Les associations Islamiques, qui prenaient part aux travaux, se sont engagées dans une résolution à ce que, chaque année, tout pèlerin du Hadj plante une arbre puis ont convenu de la création d’une fondation dénommée : « Fondation Islamique pour la protection de la nature », dont les objectifs seraient de :
sensibiliser et mobiliser les musulmans à une meilleure protection des richesses naturelles (forêts et faune) ;
faire connaître aux musulmans que la spoliation des richesses collectives par des feux de brousse, la coupe abusive du bois et le braconnage portent des préjudices à l’œuvre de Dieu, ainsi qu’aux générations futures ;
œuvrer au renforcement des capacités environnementales par des actions individuelles et collectives de plantation d’arbres, de diverses espèces dans toutes les écoles medersas et leurs lieux de prière au Burkina Faso ;
lutter sans merci contre la désertification.
Les chefs coutumiers et traditionnels et les responsables religieux, analysant l’état de dégradation continu des écosystèmes terrestres au Burkina, ont adopté une recommandation relative aux dangers des défrichements agricoles au Burkina Faso.
Par ailleurs, les acteurs de l’éducation environnementale ont fait une déclaration, pris une résolution sur la mise en œuvre de la stratégie nationale d’éducation environnementale et adopté cinq (05) recommandations portant sur :
l’application effective des textes législatifs et règlementaire sur l’éducation environnementale ;
la mise en place d’un Fonds d’appui aux activités de l’éducation environnementale ;
la nécessité de rendre opérationnelle la commission spécialisée de l’Education Environnementale du CONEDD ;
la création et l’animation d’un cadre national de concertation des acteurs de l’Education Environnementale ;
l’installation de poubelles écologiques dans les lieux publics.
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