Faire de chaque Burkinabé, un acteur de l’Environnement
Du 06 au 09 Juin 2005, s’est tenu à Ouagadougou, la deuxième session de la Conférence du Conseil National pour l’Environnement et le Développement Durable (CONEDD). Elle avait pour thème, le « renforcement du rôle des acteurs dans la gestion de l’Environnement, la lutte contre la pauvreté et la promotion d’un développement durable : l’éducation environnementale, une exigence pour l’instauration d’une véritable éco- citoyenneté ». C’est dire qu’aucun acteur n’était de trop à ce grand rendez-vous autour des questions environnementales où il était prévu de définir le rôle de chacun. La conférence a réuni plus de 400 participants venus des treize (13) régions du pays mais elle aurait pu, si elle en avait les moyens, réunir plus et pourquoi pas chaque burkinabé, car chacun était concerné et interpellé par le thème de cette rencontre.
Le Secrétariat Permanent du Conseil National pour l’Environnement et le Développement Durable entend mettre désormais chaque burkinabé devant ses responsabilités dans la gestion et la promotion de l’environnement. C’est pourquoi, à défaut de pouvoir réunir tout le monde à Ouagadougou, il a fait appel aux leaders d’opinion que sont les chefs coutumiers et traditionnels ainsi que les responsables de communautés religieuses. La participation active de ces derniers et leur implication effective dans la protection de l’environnement et la promotion d’un développement durable, constituent une avancée significative vers l’éco- citoyenneté, vu les déclarations qui ont été faites ainsi que les engagements, les recommandations et les résolutions pris par les uns et les autres. Un pas important viens d’être franchi et c’est tant mieux pour la nouvelle vision du Secrétariat Permanent du CONEDD qui, comme déjà souligné, veut responsabiliser chaque burkinabé quant à la gestion et la promotion de l’environnement, voire de son environnement.
En s’engageant solennellement le 08 Juin 2005 à soutenir le Ministère de l’Environnement et du Cadre de Vie dans ses actions de promotion de l’éco- citoyenneté, nul doute que les dépositaires des pouvoirs traditionnels, de part leur influence pèseront désormais de tout leur poids sur les questions de développement durable à travers des actions de sensibilisation en vue de l’adoption des pratiques et des valeurs qui ont toujours respecté et préservé l’environnement dans nos société traditionnelles.
En somme, le Secrétariat Permanent du CONEDD a vraiment de quoi se réjouir car les ateliers spécifiques organisés en dehors des séances consacrés aux questions statutaires ont tous abouti à des conclusions au-delà des attentes. Les associations islamiques se sont engagées en effet de leur coté, à créer une « Fondation Islamique pour la protection de la Nature » et à faire en sorte que chaque année, tout pèlerin du Hadj à son retour, plante un arbre. De même, l’éducation environnementale étant réellement une exigence pour l’instauration de l’éco- citoyenneté, il a été décidé par ses acteurs, de l’opérationnaliser et de la pérenniser au Burkina Faso. Une décision qui a été sans doute motivée par les propos de son Excellence Monsieur le Premier ministre qui disait à l’ouverture des travaux que « si l’éducation tout court est la clé du développement, l’éducation environnementale est sans conteste la clé de l’avenir de l’humanité ». Et cet avenir nous interpelle tous.
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