1er REBB "L’ETAT DU MILIEU ET DES RESSOURCES NATURELLES"
1.1 LE CADRE POLITIQUE ET ECONOMIQUE
Après l’indépendance en 1960, le Burkina Faso alors Haute-Volta jusqu’en 1984, a vécu quatre régimes républicains entrecoupés de six régimes de coups d’Etat militaires. La quatrième et présente République date de 1991. Cette République est née à la suite de l’instauration du multipartisme, de l’abandon officiel du marxisme-léninisme, d’un référendum sur la constitution et de la promulgation de cette constitution le 11 juin 1991.
Les élections présidentielles, législatives et municipales ont eu lieu. Les scrutins ont montré une certaine stabilité institutionnelle et vérifié l’instauration du multipartisme, la séparation des pouvoirs, la mise en place d’organes consultatifs et l’émergence d’une société civile.
Le pouvoir législatif est détenu par l’AN et la Chambre des représentants. Le pouvoir exécutif est dirigé par le Président du Faso, Président du conseil des ministres qui nomme le Premier Ministre, chef du Gouvernement. Il nomme aussi le CES, le CSI, le Médiateur du Faso et l’organe consultatif du pouvoir législatif. La société civile joue un rôle d’interface entre l’Etat et les citoyens qui réclament la décentralisation.
Les processus de décentralisation ont été faits par presque tous les régimes passés. Celui de la IVe République a institutionnalisé et légiféré une CND en 1993 et adopté des textes sur la décentralisation en 1994. Des lois sur les textes d’Orientation de la Décentralisation ont été adoptées par l’AN en 1998. Ce processus est original de par la reconnaissance des structures traditionnelles et autres les organisations que le CND propose aux interventions de l’Etat.
La CND a proposé et retenu à travers la TOD de maintenir la province et la commune comme collectivités décentralisées, de créer les communes rurales et urbaines et planifier 500 communes d’ici l’an 2010. La récente organisation du territoire organise le pays en 13 régions. C’est dans ce cadre politique que les réformes économiques et administratives sont mises en œuvre sous l’influence de la BM et du FMI.
L’économie est marquée par le PAS signé en 1991. Elle était déjà stabilisée sous le CNR mais marquée par la stagnation de l’industrie et des services, forçant le FP à signé le PAS en 1991 et à opter pour l’économie de marché. Des performances économiques sont alors enregistrées en 1995 mais sont insuffisantes pour arrêter l’aggravation de la pauvreté et le gouvernement a été emmené à élaborer un cadre de lutte contre la pauvreté accepté par la BM et le FMI en 2000 et à adopter un plan de bonne gouvernance de 1998 à 2003.
L’économie, dépendante d’un secteur primaire à faibles rendements, d’un secteur secondaire embryonnaire et peu dynamique, d’un secteur tertiaire en pleine expansion, est entravée par le coût élevé des intrants et la faiblesse du capital humain.
En dépit d’une décennie d’aide massive, des réformes économiques menées dans le cadre des PAS, la lutte contre la pauvreté et la satisfactions des besoins sociaux restent très limitées et les indicateurs sociaux, des plus bas. Ces derniers placent le Burkina Faso au 172 rang sur 174 au titre de l’indice de développement du PNUD.
Les conséquences de la lutte contre la pauvreté dans les conditions actuelles d’exploitation agraire, de multiplication de barrages et d’aménagements hydroagricoles, affecteront certainement les ressources naturelles.
1.2 LES RESSOURCES NATURELLES
1.2.1 LE MILIEU PHYSIQUE
2.3.1.1 LE CLIMAT
2.3.1.1.1 LES TRAITS REGIONAUX DU CLIMAT DU BURKINA FASO
Le climat du Burkina Faso est de type tropical de la ceinture tropicale en raison de sa situation en région sahélienne ; par conséquent, le pays connaît un climat de type sahélien caractérisé par une saison de pluies et une saison sèche.
Le Burkina Faso, pays entièrement continental et à la lisière du Sahara, est prédisposé à une forte variabilité diurne et inter-annuelle des éléments climatiques.
Ce climat est particulièrement influencé par le rayonnement solaire qui varie de 1778 à 2129 J/Cm2/jour respectivement en décembre et en mars.
2.3.1.1.2 LA STRATIFICATION CLIMATIQUE :
La zonation climatique du Burkina est basé sur la répartition spatiale de la pluviométrie annuelle notamment les deux isohyètes de pluviométrie annuelle (600mm et 900mm) qui permet de définir trois zones climatiques (carte 1) :
la zone sahélienne (au Nord) : elle est caractérisée par une pluviométrie moyenne annuelle inférieure à 600 mm, une courte saison des pluies (4 mois au plus), une grande variabilité interannuelle et spatio-temporelle des pluies, de fortes amplitudes thermiques diurnes et annuelles et partant, de très fortes Evapotranspirations Potentielles (ETP) pendant les périodes chaudes (mars à juin) ;
la zone soudano-sahélienne (au Centre) : elle est caractérisée par une pluviométrie moyenne annuelle comprise entre 600 et 900 mm, une saison des pluies de 5 mois environ, des amplitudes thermiques diurnes et annuelles moins importantes que dans la partie nord, avec des ETP modérées ;
la zone soudanienne (au sud) : elle est caractérisée par une pluviométrie moyenne annuelle supérieure à 900 mm, une saison des pluies de près de 6 mois, des amplitudes diurnes et annuelles de températures et une ETP faibles.
Pour ces trois zones, la saison des pluies est souvent marquée par des séquences sèches principalement en début et fin de période.
Carte 1 : Zones climatiques du Burkina Faso (1971 – 2000)
L’analyse de l’évolution du climat portent sur des paramètres climatiques tels le rayonnement solaire global, la durée d’insolation, la température de l'air, le vent (vitesse en m/s et fréquence, la pluviométrie, l’Evapotranspiration Potentielle.
Le rayonnement solaire global : une importante variabilité temporelle moyenne (27 %) depuis 1970 ;
La durée d’insolation : une variabilité spatiale (diminution du nord au sud) de 15 % et temporelle moyenne assez élevée (47 %) ;
La température de l'air :
une importante fluctuation au cours de l’année caractérisée par des écarts au niveau des maxima variant entre 10,3 ºC (Gaoua) et 13,7 ºC (Dori) et des minima de l’ordre de 12,3 ºC (Gaoua) à 18,9 ºC (Dori) ;
des variations diurnes également très élevées surtout dans la moitié nord ;
une hausse progressive pour l’ensemble du pays de l’ordre de +0, 2°C dans la zone soudanienne, +1,0°C au Centre (zone soudano-sahélienne) et 1,35°C dans la partie nord du pays.
Photo 1 : Nuage de poussière soulevé pendant l’harmattan
(source : Secrétariat Technique Permanent du Cadre Institutionnel
de la Gestion des Questions environnementales, Mali).
Le vent : on constate :
- dans la zone climatique soudanienne, la relative prédominancne des vents calmes (50%) de direction Sud-ouest, sud et sud-est ;
- dans la zone climatique soudano sahélienne, la relative prédominancne des vents d’harmattan et de mousson (respectivement 42 et 45%) ;
- dans la zone climatique sahélienne, la relative prédominancne des vents calmes (42%) ;
La pluviométrie :
- l’existence de deux centres d’action (Anticyclone des Açores et Anticyclone de Sainte-Hélène) qui détermine le processus d’installation et le degré de pluviosité de la saison des pluies au Burkina Faso ;
- on constate au niveau de la pluviométrie mensuelle une réduction très sensible de la période humide au fur et à mesure que l’on monte vers le Nord ;
- on note également une régression sensible et régulière de la pluviométrie de la période 1971-2000 par rapport à celles de 1961-1990 et 1931-1960 à tel point que (i) les isohyètes 600 et 900 mm sont descendus vers le Sud de 100 à 150 km par rapport à la position qu’elles occupaient entre 1931 et 1960, (ii) l’isohyète 400 mm apparaît dans la partie nord du pays au cours des périodes 1961-1990 et 1971 alors qu’elle était presque inexistante au cours de la période 1931-1960 et (iii) l’isohyète 1 200 mm a disparu au cours des deux dernières périodes la disparition de la zone soudanienne ;
- on constate une variabilité importante de la pluviométrie inter-annuelle pour les trois zones selon un gradient décroissant du Nord au Sud (Dori, 69%, Ouagadougou, 66% et Gaoua, 57%) avec une diminution de la pluviométrie moyenne annuelle de 14% entre les périodes 1931-1960 et 1961-1990 observé sur l’ensemble du pays mais surtout dans la région du Centre et de l’Ouest du pays ;
L’Evapotranspiration Potentielle (ETP) :
- un très fort gradient de variation (400 à 700 mm) entre les valeurs enregistrées dans les deux zones extrêmes (soudanienne et sahélienne) ;
- une importante chute des valeurs d’ETP intervenues de 1981 à 1990 sur l’ensemble du pays ;
De l’analyse de l’évolution des paramètres du climat, il ressort que le Burkina Faso, de par sa position géographique, est soumis à un rayonnement de forte intensité, à une insolation variant de 6 à 11 heures par jour, à de très fortes amplitudes thermiques et à une prédominance dans la grande moitié nord du territoire des vents d’harmattan. Une telle situation climatique, même si elle comporte des avantages en terme de possibilité de développement des énergies renouvelables (énergies solaire et éolienne) constitue cependant un handicap du point de vue du confort climatique pour l’homme, la faune, la flore et pour la conduite d’activités socio-économiques telles l’agriculture, l’élevage, les loisirs, etc. Par ailleurs, il se dégage les tendances suivantes :
- une nette régression de la pluviométrie annuelle au cours de la période 1961-2000 par rapport à celle enregistrée au cours de la période 1931-1960. Au cours des 20 dernières années (1981-2000) une certaine reprise semble s’amorcer surtout pour les zones soudanienne et soudano-sahélienne ;
- un très fort taux d’évapotranspiration sur l’ensemble du territoire national principalement au cours de la période allant de 1931 à 1981 ;
- une tendance, sur l’ensemble du territoire, à une plus grande aridification surtout au cours des 40 dernières années (1961-2000).
2.3.1.2 LA GEOLOGIE
La géologie du Burkina Faso est caractérisée par trois principaux types de formations géologiques :
- Le Précambrien D ou Archéen : ce sont les plus anciennes formations. Elles couvrent la majeure partie (54%) du territoire et sont constituées principalement de granitoïdes, de roches basiques à amphiboles et pyroxènes et de gneiss. Les sols y sont acides et contiennent des argiles de type kaolinitique peu gonflantes et particulièrement pauvres en phosphore. Elles renferment par ailleurs d’importantes réserves d’eau souterraine.
- Le Précambrien C ou Birrimien : il est constitué de roches volcaniques ou volcano-sédimentaires, de tufs et de laves variées sur 26% du territoire. Elles sont composées essentiellement de roches basiques comprenant des argiles de type montmorillonnitique qui sont des argiles gonflantes très riches en éléments minéraux ; les sols résultant de l’altération
de ces formations sont très fertiles.
Par ailleurs, le taux de succès des sondages d’eau y est très élevé ; ces formations birrimiennes sont généralement reconnues en Afrique de l’Ouest comme étant des zones favorables à la recherche minière car d’importants potentiels et de gisements y ont été découverts.
- Le Précambrien A : il occupe environ 20% du territoire et est composé essentiellement de roches sédimentaires déposées en discordance sur le socle cristallin. Les sols argilo-sableux contiennent essentiellement de la kaolinite dans leur fraction argileuse. Ces formations présentent d’énormes potentialités en eaux souterraines du fait de leur recharge rapide et de leur coefficient d’emmagasinement élevé.
2.3.1.3 LA GEOMORPHOLOGIE
Le relief du Burkina est caractérisé par un aplanissement très poussé ; cependant on distingue les ensembles suivants :
l’ensemble des plaines (90% du pays) situées aux environs de 250-300 m d’altitude, qui comprend :
- quelques reliefs résiduels tels les crêtes appalachiennes essentiellement constituées par des roches basiques du Birrimien (Kampti, Gaoua, Houndé, Kaya, Kongoussi, Ouahigouya, Djibo, Dori et Boulsa) qui forment des alignements parallèles sur des dizaines de kilomètres. Ils portent parfois les restes d’une cuirasse bauxitique ;
- des reliefs modestes constitués par les inselbergs granitiques (Arbinda à 400 m d’altitude) ;
les couvertures gréseuses du sud-ouest et du sud-est, comprenant :
- le plateau gréseux de Banfora (450 et 500m) au sud-ouest du pays.
- une série de reliefs ruiniformes, pittoresques appelés « aiguilles de Sindou ».
- les sills doléritiques du permien à l’Ouest de l’axe routier Bobo - Koutiala, jusqu’au mont Téna Kourou (747m) ;
la pseudo-cuesta du Gobnangou au Sud-Est disséquée par les affluents de la Pendjari ;
les cordons dunaires d’origine éolienne dans la partie septentrionale du Burkina, correspondant à des ergs anciens d’orientation est-ouest. Les dunes vives (barkhane) s’observent aux environs du village d’Oursi, à l’extrême nord du pays.
2.3.1.4 LES RESSOURCES EN EAU
L’eau est une ressource naturelle renouvelable. C’est un élément fondamental de la pérennité de tous les écosystèmes. Elle est présente dans toutes les activités humaines et constitue un atout important dans le développement d’un pays.
Au Burkina Faso, l’essentiel de ressources en eau est apporté par les pluies dans la période de juillet-août.
Bien que le réseau hydrographique est assez important surtout dans la partie méridionale, les cours d’eau permanents sont cependant rares.
Les ressources en eau du Burkina Faso sont soumises à des disparités climatiques et hydrogéologiques internes au pays.
De plus, les potentialités en eau déjà inégalement réparties ne sont pas toujours exploitables du fait de contraintes économiques et techniques ainsi que de qualité.
A partir du territoire national, il s’écoule un volume total de 7,5 milliards de m3 d’eau vers les pays voisins. 4,7 milliards de m3 peuvent être stockés sur le territoire dont 1,7 milliards.
Les ressources en eau souterraine du Burkina Faso sont estimées à 113.5 milliards de m3 dont seulement 9.5 milliards de m3 de réserves renouvelables exploitables. Les grands aquifères sont localisés dans les zones sédimentaires de l’Ouest et du sud ouest du pays et la recharge des nappes est également dépendante des pluviosités annuelles.
2.3.1.4.1 LES EAUX DE SURFACE
Tous les cours d’eau du Burkina Faso sont tributaires de trois fleuves internationaux à savoir le Niger, la Volta et la Comoé. On distingue 4 principales unités de bassins hydrographiques nationaux qui sont les bassins versants de la Comoé, du Niger, du Nakambé et du Mouhoun.
A un niveau inférieur, ces 4 bassins sont subdivisés en 17 sous bassins nationaux. Le Mouhoun et la Comoé sont des cours d’eau permanents tandis que le Nakambé et les affluents du Niger (dont les bassins hydrographiques représentent plus des 2/3 de la superficie totale du pays) sont temporaires .
Sur l’ensemble des 4 bassins versants du pays on estime à 8,6 milliards de m3 le potentiel annuel moyen en eau de surface.
L’annexe 1 donne de plus amples informations sur les particularités, l’intérêt et l’impact des différents bassins versants.
2.3.1.4.2 LES EAUX SOUTERRAINES
On distingue deux grands domaines hydrogéologiques qui conditionnent la productivité des captages et les ressources exploitables.
Le domaine cristallin : il occupe 82 % du territoire national et est essentiellement constitué de roches cristallines et cristallophylliennes (granite, gneiss, migmatites, schistes etc.). Ce sont des formations stériles à l’état sain et seuls les phénomènes de fracturation et d’altération créent localement des conditions favorables aux circulations d’eau souterraine. L’eau est donc recherchée dans les réservoirs supérieurs d’altérites et ceux inférieurs des fissures, fractures et failles.
Les niveaux aquifères superficiels des réservoirs des altérites sont très influencés par les aléas climatiques et les pollutions. Ils sont susceptibles à une décharge rapide par évapotranspiration en saison sèche.
Les aquifères du cristallin sont d’extension limitée et donnent un ensemble de nappes discontinues. Les débits obtenus varient entre 0,5 et 20 m 3/h et la profondeur des niveaux statiques dans les forages varie entre 10 et 25 m sur presque toute la zone du cristallin.
Le domaine sédimentaire : constitué de formations qui se présentent en bandes, allant du Sud Ouest au nord et dans la partie sud-est du pays, la roche est constituée par les grès, les calcaires, les silexites et les schistes.
Du fait de la fracturation plus intensive et plus régulière, on y observe une certaine continuité des nappes qui sont des aquifères multicouches de grande extension et généralement de haute productivité. De ce fait, les forages ont une profondeur variant entre 65 et 100m et peuvent fournir des débits de 100 m3/h. Ces aquifères du sédimentaire surtout ceux de l’Ouest constituent de grandes réserves en eau pour le pays.
Au Burkina-Faso, les ressources disponibles sont donc inégalement réparties. Les grands aquifères du domaine sédimentaire s’opposent aux nappes plus limitées des régions du domaine cristallin. On peut noter la présence parfois dans les latérites et les alluvions, d’aquifères superficiels perchés pouvant contenir des nappes localement intéressantes. Dans la plupart des cas, ces nappes sont temporaires. Les autres données et caractéristiques des ressources en eau souterraine sont :
Les estimations des ressources en eau souterraine donne au total pour l’ensemble du pays 9.500 et 113.240 millions de m3 respectivement de ressources renouvelables et de réserves totales.
Le taux de recharge varie entre 0,1 et 10% de la précipitation annuelle et la recharge des nappes s’opère de manière discontinue par (i) l’infiltration des pluies au cours des épisodes les plus pluvieuses (juillet, août) et (ii) l’alimentation à partir des nappes voisines et des cours d’eau.
On constate depuis 1970, la chute des débits des rivières qui entraîne également la baisse du niveau des nappes (plus de 2m pour la période 1978-1999) surtout des nappes suite à la situation de sécheresse prolongée.
2.3.1.5 LES SOLS.
Le Burkina Faso est caractérisé par une hétérogénéité pédologique due à la longue évolution géomorphologique et à la diversité de la couverture géologique. Les études réalisées par l’ORSTOM (actuel IRD), l’IRAT (actuel CIRAD), SOGREAH, SOGETHA et BUNASOLS recensent neuf (9) classes de sols. L’annexe 2 présente une synthèse des différentes classes de sols rencontrées selon la classification de la Commission de Pédologie et de Cartographie des Sols, CPCS de 1967.
D’une manière générale, le Burkina Faso dispose d’un potentiel de terres à vocation agricole estimé à environ 9 000 000 ha et dont 39 % sont annuellement cultivées. Elles se caractérisent, dans leur grande majorité, par une carence marquée en phosphore qui limite leur productivité. Toutefois un certain nombre de types de sol affichent des potentialités agro-sylvo-pastorales assez appréciables. Ce sont :
les vertisols, les sols bruns eutrophes tropicaux, les sols bruns subarides vertiques. En effet, leurs caractéristiques morphologiques et analytiques leur confèrent une bonne capacité de rétention en eau et une richesse minérale élevée ;
les sols ferrugineux tropicaux largement répandus, offrent des potentialités moyennes pour les sous-groupes lessivés ou appauvris à concrétions et à tâches, lessivés ou appauvris sans concrétions et lessivés hydromorphes. Ils présentent dans l’ensemble une structure massive, de faibles teneurs en matière organique, en azote et en bases échangeables. La capacité d’échange cationique est également faible avec un pH fortement à faiblement acide ;
les sols ferralitiques, de par leur profondeur appréciable, ont une bonne aptitude pour l’arboriculture mais ils sont chimiquement pauvres ;
les sols hydromorphes, localisés dans les parties basses du relief, ont des teneurs moyennes en matière organique et azote. Ils sont aptes à la riziculture pluviale et irriguée et au maraîchage.
1.2.2 LA DIVERSITE BIOLOGIQUE
Au Burkina, on distingue deux domaines phytogéographiques subdivisés en secteurs et en districts sur la base de la trilogie climat-flore-végétation (Guinko, 1985) : le domaine sahélien et le domaine soudanien dont la frontière se situe aux environs du 13eme parallèle nord (Carte 8). Des données sur la faune (ADDA-21, 1998) sont intégrées dans la description des secteurs.
2.3.1.1 LA VEGETATION ET LA FAUNE
2.3.1.1.1 LA VEGETATION ET LA FAUNE DU DOMAINE SAHELIEN
La végétation d’ensemble de ce domaine est dominée par des steppes à plusieurs faciès (herbeuse, arbustive, arborée) dont la monotonie est rompue çà et là par des fourrés de densité croissante du nord vers le sud, et des galeries forestières. La physionomie et la composition floristique de la végétation permettent de différencier deux secteurs :
Le secteur sahélien strict au nord du 14ème parallèle est caractérisé par des steppes herbeuses faisant place vers le sud à une steppe arbustive à fourrés ("brousses tigrées") plus ou moins dense ;
Le secteur sub-sahélien situé entre les 13ème et 14ème parallèles, est caractérisé par des steppes arbustives évoluant vers le sud en steppes arborées.
2.3.1.1.2 LA VEGETATION ET LA FAUNE DU DOMAINE SOUDANIEN
Le domaine soudanien constitue la zone d’extension des savanes. Le tapis herbacé plus haut (> 80 cm) et plus dense facilite le passage annuel des feux de brousse. La distribution de l’espèce grégaire Isoberlinia doka permet de distinguer deux secteurs :
Le secteur nord soudanien situé entre les 13ème et 12ème parallèles, correspond à la zone plus intensément cultivée du pays du fait de la forte poussée démographique. La végétation présente l’allure de paysages agricoles dominés par des espèces protégées ;
Le secteur sud soudanien situé entre les 5ème et 11ème parallèles, bénéficie des climats les moins xériques du pays et des formations forestières les moins perturbées en raison de la faible densité de population. La végétation dans son ensemble est constituée de savanes boisées et de forêts claires entrecoupées de galeries forestières. On y distingue quatre (4) districts situés de part et d’autre de l’axe nord-sud du fleuve Mouhoun : le district Ouest-Volta Noire, le district Est-Volta, le district de la Pendjari et le district de la Comoé.
Photo 2 : Défrichements anarchiques.
Le secteur sud-soudanien constitue pratiquement depuis deux décennies la zone d'immigration par excellence des éleveurs et des agriculteurs venant de la partie nord du pays en quête de meilleures conditions de vie ; ce qui entraînent le défrichement anarchique de superficies importantes à des fins d’exploitation agricole et la réduction des superficies boisées d'année en année, et partant le disponible en bois.
Les espèces animales les plus répandues ou spécifiques sont : éléphant, hippopotame, buffle, hippotrague, bubale, cob de buffon, cobe Defassa, phacochère, guib harnaché, ourébi, céphalophe de Grimm, céphalophe à flancs roux, céphalophe de Maxwell, lion, léopard, hyène tachetée, babouin, callitriche, colobe Magistrat, patas, crocodiles, varans, pythons, tortues et d’importantes populations d’oiseaux. Les espèces dont les noms sont soulignés sont endémiques ou menacées de disparition.
2.3.1.2 LE POTENTIEL LIGNEUX
Les formations forestières naturelles (forêts galeries, forêts claires, savanes arborées, savanes arbustives, brousses tigrées) étaient estimées au début des années 80 à 15 420 000 ha et se répartissaient entre le domaine protégé (non classé) (75%) et le domaine classé (25%).
Le domaine classé comprend les parcs nationaux (390 000 ha), les réserves de faune (2 545 500 ha), les forêts classées (880 000 ha).
Selon les résultats de l’Inventaire Forestier National réalisé en 1980, les formations végétales couvrent 254 100 km2 soit 92 % du territoire national. Leur répartition selon l’origine et le type de formation est présenté en annexe 4.
Ce potentiel ligneux du pays est largement entamé à cause des sécheresses répétitives et des facteurs anthropiques très défavorables (feux de brousse, surpâturage, défrichements incontrôlés, coupes anarchiques) qui sont à l’origine de sa dégradation prononcée.
L’Inventaire Forestier National réalisé en 1980 (FAO, 1983) a estimé le potentiel ligneux sur pied du pays à 502 millions m3 dont 349 millions m3 pour les forêts naturelles et 153 millions m3 pour les jachères et les champs cultivés. Une dizaine d’années plus tard, un autre inventaire forestier de portée nationale (Fontès et Guinko, 1995) a estimé la quantité de bois sur pied au-delà de 177 millions m3.
Il faut cependant noter que la disparité des approches méthodologiques utilisées combinée à la dynamique des formations végétales ont dû entraîner des écarts et autres erreurs dans les estimations. Ce qui pose un problème réel de connaissance de la ressource.
2.3.1.3 LES TAXONS ET LES ESPECES
Le nombre total d’espèces répertoriées est de 3 992 pour ce qui concerne les macro-organismes. Pour les micro-organismes peu d’investigations ont été menées. L’état de la connaissance sur la taxinomie des familles, genres et espèces des composantes de la diversité biologique fait l’objet de synthèse ci-après.
2.3.1.3.1 LE REGNE ANIMAL
Le règne des animaux est composé de micro-organismes, d’insectes aquatiques et terrestres, de vertébrés terrestres, aquatiques, sauvage et domestique, et d’invertébrés. L’annexe 5 présente la liste d’un échantillon d’espèces de faune du Burkina.
Les micro-organismes se composent des virus, des champignons, des moisissures et des bactéries : on ne connaît que 113 genres de champignons et de moisissures répartis en 18 familles de champignons, levures et moisissures ainsi que 413 genres pour 83 familles de bactéries ;
Les insectes : sur 30 000 espèces estimées, seulement 1515 espèces ont pu être répertoriées à partir de documents connus ou de collections de référence ;
La faune aquatique : au total 54 familles, 57 genres et 118 espèces de poissons, batraciens, mollusques, crustacés et zooplanctons ;
La faune sauvage terrestre : l’état de la faune sauvage est relativement bien connu et les statistiques sur les Mammifères , les Oiseaux, les Reptiles donnent 665 espèces de 362 genres et 119 familles différentes et appartenant à 35 ordres ;
La faune domestique : 11 familles, 14 genres et 16 espèces de Mammifères et d’Oiseaux.
2.3.1.3.2 LA FLORE
La flore comprend la flore aquatique et la flore terrestre.
la flore aquatique :
- la microflore aquatique : on a recensé 32 familles, 88 genres et 191 espèces au niveau des barrages de Ouagadougou, Loumbila, Kompienga et Bagré
- la macroflore herbacée aquatique et semi-aquatique : elle est constituée (i) des macrophytes aquatiques flottantes, (ii) des macrophytes semi-aquatiques, (iii) des macrophytes des zones saturées d’eau et (iv)des macrophytes hygrophiles qui vivent dans les zones abandonnées par l’eau.
la flore terrestre comprend :
- les champignons supérieurs qui comportent 8 familles, 13 genres et 28 espèces ;
- la flore herbacée (tapis herbacé et flore herbacée agricole) qui comporte 87 familles, 333 genres et 627 espèces herbacées avec une prédominance des espèces des légumineuses (145 espèces) et les graminées (145 espèces) ;
- la flore ligneuse (forestière, fruitière, ornementale et médicinale) composée d’arbres, arbustes et lianes locaux ; elle comprend par ailleurs 55 familles, 214 genres et 376 espèces (dont 95 exotiques).
En fonction de leurs utilisations, on distingue les plantes agricoles, les plantes médicinales, les plantes fourragères, les plantes ornementales, les plantes à tanin, etc. Certaines plantes comme la canne à sucre et le coton sont cultivées à des fins industrielles.
2.3.1.4 LES ECOSYSTEMES.
L’écosystème se définit comme un complexe dynamique formé de communautés de plantes, d’animaux et de micro-organismes et de leur environnement non vivant qui, par leur interaction, forment une unité fonctionnelle (art. 2 de la Convention sur la diversité biologique).
Au Burkina Faso, on distingue trois principaux types d'écosystèmes forestiers qui se répartissent comme suit : (Tableau 14 ).
Tableau 1 : Répartition des écosystèmes
Désignation Superficie (ha) % Territoire
Écosystèmes terrestres
Écosystèmes aquatiques
Écosystèmes intermédiaires 25 140000
72 500
371.000 91,22
0,26
1,34
Total 25 583 500 93,84
Source :Ouadba, J.M., 1997 in Monographie
Le reste du territoire est couvert par d’autres types de milieux, notamment les dunes, les habitations, les rochers, les routes, etc.
2.3.1.5 LA DIVERSITE GENETIQUE.
Au Burkina Faso, les activités relatives à la diversité génétique concernent aussi bien le règne végétal que le règne animal, avec cependant un accent prononcé sur le premier, comme en témoignent les différentes collections présentées ci-après.
2.3.1.5.1 LES COLLECTIONS CEREALIERES
Elles concernent :
1 Le sorgho (Sorghum bicolor) avec : (i) 247 écotypes de sorgho moyen cycle à Saria, (ii) 127 écotypes de sorgho long cycle à Farako-Bâ, (premières collectes de l’ICRISAT, 1979), (iii) 389 écotypes de sorgho dans les régions Nord, Est et Centre du pays, (iv) 197 écotypes du Sud-Ouest, (v) environ 870 formes cultivées de sorgho, (vi) une dizaine de formes spontanées à travers le Burkina Faso (l'U.O./IDR/CIRP,1984, 1985, 1986) ;
2 Le mil (Pennisetum americanum) avec plusieurs centaines d’écotypes locaux de mil collectés par l'IRAT et l'U.O./IDR/CIRP entre 1960 et 1986 sur tout le pays ;
3 Le maïs (Zea mays) avec une collection de 201 écotypes à l'INERA ;
4 Le riz (Oryza sativa, Oryza glaberrima) avec la collecte de 527 échantillons.
2.3.1.5.2 LES LÉGUMINEUSES ALIMENTAIRES.
1 Les prospections et collectes de niébé (Vigna sinensis ou Vigna unguiculata) avec la collecte d'environ 40 écotypes locaux ;
2 Les prospections et collectes de Voandzou (Voandzeia subterranea) avec la collecte de 59 variétés locales et 67 introductions ;
3 L’arachide avec une collection de 417 variétés d’arachides à cycle court (90 jours) et 291 variétés tardives (140 jours), 164 variétés semi-tardives (105-120 jours) et 123 variétés hâtives ;
4 Le sésame avec 160 variétés provenant du centre du pays et 160 autres issues du Sud-Ouest ;
5 Le Haricot-Riz avec une variété à graine blanche et une à graine brune.
2.3.1.5.3 LES TUBERCULES.
1 Les ignames (Dioscorea spp.) avec 50 cultivars appartenant à 4 espèces : Dioscorea cayenensis (80%); Dioscorea alata; Dioscorea bulbifera; Dioscorea esculenta. On rencontre 3 groupes au niveau des ignames sauvages : Dioscorea togoyensis, D. dumeterum, D. Abyssinica ;
2 La patate douce (Ipomaea batatas) avec 6 clones à peau blanche-clair blanche, 2 clones à peau rouge-claire blanche, jaune et blanche-claire jaune ;
3 Le manioc (Manihot esculenta) avec deux à peau rouge et blanche.
4 Le taro (Colocasia esculentus) avec une seule variété ;
5 Le macabo (Xanthosoma sagittifolium) avec une variété pluviale et une variété aquatique ;
6 Le souchet ou pois sucré (Cyperus esculentus) avec deux variétés à peau noire et jaune.
2.3.1.5.4 LES CULTURES MARAICHERES
1 Les prospections avec des collections de formes cultivées et de formes sauvages apparentées aux formes cultivées d’oignon (ROUAMBA et al. 1993), de gombo, d’aubergine locale et de tomate sous l’égide de l’ORSTOM (BELEM, communication personnelle) ;
2 Les collections avec 40 écotypes locaux d’oignon cultivés, 80 variétés de gombo, 40 variétés d’aubergine locale et de piment.
2.3.1.5.5 AUTRES COLLECTIONS.
LES COLLECTIONS FOURRAGERES : 23 Gramineae annuelles, 9 Gramineae pérennes, 3 Papilionaceae annuelles, 3 Papilionaceae pérennes et 2 Cypéraceae pérennes sont connus.
LES COLLECTIONS LIGNEUSES : Les semences de 160 espèces sont récoltées et diffusées (cf. catalogue national de semences 2001-2002) par le CNSF selon le fait qu’elles sont soit menacées (Acacia senegal, Dalbergia melanoxylon, Pterocarpus lucens,…) ou vulnérables (Adansonia digitata, Anogeissus leiocarpus, Bombax costatum, Ceiba pentandra, Khaya senegalensis, Parkia biglobosa, Prosopis africana, Acacia nilotica, Acacia raddiana, Acacia seyal, Acacia senegal, Acacia sieberiana, Tamarindus indica, Sclerocarya birrea et Daniellia oliveri) ;
LES COLLECTIONS ENTOMOLOGIQUES ET LES COLLECTIONS DE VERTEBRES : 6 000 exemplaires de serpents et une importante collection de poissons.
2.3.1.6 LES ESPÈCES ET VARIÉTÉS DE FAUNE ET DE FLORE INTRODUITES.
Au Burkina Faso, sur 320 espèces de flore ligneuse domestiquées, 201 sont exotiques.
Les plantes ligneuses, vivrières, maraîchères, industrielles et décoratives sont les principaux
types qui font l’objet d’introduction.
Concernant la faune domestique, les races suivantes ont été introduites :
- au niveau des bovins : les zébus Azawak et M’Bororo (Niger), les Gouadalis (Nigéria), et les taurins N’Dama (Côte d’Ivoire);
- au niveau des ovins : la race bali-bali (Macina);
- au niveau des porcins : le porc de Korogho (Côte d’Ivoire);
- au niveau de la volaille : la pintade de Gallor, les poules Rode-Island Red, la Plymouth, le Nera (Europe).
2.3.1.7 LA SITUATION EN MATIÈRE D’ÉTABLISSEMENT DE CONSERVATION EX-SITU
Seulement quelques structures sont chargées au Burkina, de la collecte, de la manutention, de la distribution, de la conservation à court et moyen termes et de l'amélioration des ressources génétiques végétales et animales. Il s’agit de l'INERA, de l'Université de Ouagadougou, du CNSF, des Directions Régionales de l’Agriculture (DRA) et des Directions Régionales des Ressources Animales (DRRA).
Par ailleurs, il n'existe pas de données de base solides cataloguées.
2.3.1.8 LES DONNEES ECONOMIQUES RELATIVES A L’EXPLOITATION DES RESSOURCES.
Les activités forestières, l’exploitation de la faune et la pêche apportent une contribution financière notable et croissante au budget de l’Etat. L’évolution de cette contribution est présentée au niveau des graphiques suivants :
Figure 1 : Evolution des recettes ordinaires en matière de pêche.
Figure 2 : Répartition des recettes (%) entre les exploitants forestiers des Groupements de Gestion Forestière (GGF), les villages et l’Etat.
Source : Direction de l’Administration et des Finances du Ministère de L’Environnement et de l’Eau (DAF/MEE)
2.3.1.8.1 LES DONNEES RELATIVES A LA GESTION DES FORETS.
L’aménagement des forêts procure des revenus substantiels aux exploitants forestiers des Groupements de Gestion Forestière (GGF), aux villages et à l’Etat ; c’est ainsi que :
2.3.1.8.2 LES DONNEES RELATIVES A LA GESTION DE LA FAUNE.
Les revenus dégagés par les concessionnaires des zones de chasse et par les populations dans le cadre de la chasse villageoise ont connu une progression constante de 1996 à 2000.
Les recettes des populations locales proviennent de la location des zones villageoises de chasse, de la vente de la viande de gibier et de 30% des redevances afférentes à la délivrance de permis de chasse villageoise.
Par ailleurs, la gestion des ressources fauniques génère des emplois (75 et 100 personnes à temps plein et près de 300 personnes à temps partiel).
1.2.3 LES RESSOURCES MINERALES
Le Burkina Faso disposerait d’un potentiel minier riche et varié qui comprend entre autres :
2.3.1.1 LES METAUX FERREUX
1 Le manganèse (Mn) : plus de 20 Millions de tonnes à 55% de Mn ;
2 Le Nickel (Ni) : des indices ;
3 La magnétite vanadifère (V2O5) : 298 400 tonnes.
2.3.1.2 LES METAUX NON FERREUX
1 Le Cuivre (Cu) : plus de 100 Millions de tonnes à diverses teneurs ;
2 L’Antimoine (Sb2S3) : 35 000 tonnes ;
3 Le Zinc (Zn) : 6 Millions de tonnes à 18 % Zn ;
4 L’Aluminium (Al) : plus 5 Millions de tonnes ;
5 L’or (Au) : plus de 20 Millions de tonnes de minérais.
6 Les substances non métalliques ;
7 Les phosphates : plus de 34 Millions de tonnes ;
8 Les calcaires (CaO) : plus de 16 Millions de tonnes ;
9 Les sables siliceux : 370 000 tonnes ;
10 Les argiles.
2.3.1.3 LES MATERIAUX DE CONSTRUCTION :
Au Burkina Faso, l’on rencontre des roches susceptibles d’être utilisées dans l’industrie de construction. Il s’agit notamment de : granites roses, syénite, gabbros, latérites,…
2.3.1.4 LES PIERRES PRECIEUSES :
Des indices diamantifères et des microdiamants ont été mis en évidence au niveau des bassins versants de la Comoé, de la Léraba, du Mouhoun et de la Sissili et dans la région de Barsalhogo.
2.3.1.5 LES SUBSTANCES ENERGETIQUES :
Il s’agit de la tourbe (Vallée du Sourou) et des schistes graphiteux (Korsimoro, Sémanpoum, Datari).
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