Les autorités du Burkina sont déterminées à en finir avec les délestages. C'est pourquoi, le pays s'est engagé dans un projet d'interconnexion électrique avec le Ghana voisin, qui vient de faire l'objet d'un prêt consenti par la Banque Européenne d'Investissement (BEI). Ouagadougou a reçu de l'établissement financier européen un financement de 23 millions d'euros (15 milliards de FCFA - 30 millions de dollars américains).
Un contrat signé par le Ministre burkinabé de l'Economie et des Finances, M. Lucien Marie Noël Bembamba, et le Chef de division Afrique de l'Ouest, Sahel et Caraïbes de la BEI, M. Guus Heim. Par le biais de cette interconnexion, le Burkina-Faso compte, d'ici 2014, importer du Ghana 600 GWh d'énergie électrique par an. Ce qui lui permettra de satisfaire 40 % de ses besoins en électricité. Ainsi, sa capitale pourrait être électrifiée à 60 % en 2015, un taux de loin supérieur aux 25 % actuels.
De même, une vingtaine de localités du pays, qui jouxtent les 210 km de ligne d'interconnexion allant de Bolgatanga (Ghana) à Zagtouli (Burkina), bénéficieront d'électricité. Le coût global de ce projet d'interconnexion s'élève à près de 53 millions d'euros (34,6 milliards de FCFA - 70 millions de dollars américains). C'est pourquoi, le Burkina-Faso a également reçu de la Banque Mondiale un prêt à hauteur de 8 milliards de FCFA (16 millions de dollars américains) pour financer l'impact environnemental de l'interconnexion.
L'Agence Française de Développement (AFD) devrait aussi faire de même en accordant, en février prochain, un prêt de 18 millions d'euros (12 milliards de FCFA - 24 millions de dollars américains) au Burkina-Faso dans le cadre de ce projet.
Écrit par Mimouna Hafidh
Le Griot
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