Depuis le début de la deuxième décade du mois d'août 2012, le fleuve Niger connaît une crue exceptionnelle dans le secteur du Niger Moyen. Selon les informations reçues des services Météorologiques, plusieurs épisodes pluvieux pour partie de caractère exceptionnel, se sont succédé dans la région du Niger Moyen et notamment sur le bassin versant des affluents burkinabé, depuis la fin du mois de juillet.
Les pluies diluviennes qui ont durement frappé le Niger ont fait 52 morts et 55.840 ménages sinistrés, affectant près de 400.000 personnes sur l'ensemble du territoire national, selon un dernier bilan officiel provisoire.
Selon les spécialistes, l'importance et l'étendue des inondations par débordement d'un cours d'eau sont liés à la fois à l'importance de son débit, au volume écoulé et aux caractéristiques hydrauliques des zones inondables à l'extérieur de ce dernier. Pour ce qui concerne la localité de Niamey en particulier, il faut souligner la lenteur du régime de crues et de décrues (plusieurs semaines), du fait de la faiblesse des pentes du lit du Niger. Cet état de fait conduit à l'allongement de la durée des submersions et contribue ainsi à accentuer l'ampleur des dégâts.
D'autre part, du fait de la péjoration climatique des quatre dernières décennies, les établissements humains sont multipliés dans la zone inondable du lit majeur du fleuve Niger, en raison de la faiblesse des crues et des inondations qui en résultent. La conjonction des conséquences de ce phénomène et de l'accroissement des volumes ruisselés soulignés plus haut, conduira très probablement dans les prochaines années, à des inondations de plus en plus fréquentes et de plus en plus dommageables pour les populations de la région de Niamey.
Ces inondations coïncident avec la sortie, en juin dernier, du Rapport spécial du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) sur la "Gestion des risques de catastrophes et de phénomènes extrêmes pour les besoins de l'adaptation au changement climatique".
Ce rapport (voir lien ci-dessous) "estime avec un degré de confiance moyen que l'augmentation des fortes précipitations contribue à accroitre les inondations locales dans certains bassins ou régions", tout en rappelant que les "stratégie et politiques d'adaptation et de gestion des risques des catastrophes peuvent être efficaces à court terme, mais amplifier l'exposition et la vulnérabilité à plus longue échéances (par exemple, la construction d'un réseau de digues).
Source: http://maliactu.net/debordement-du-fleuve-niger-impacts-possibles-en-aval-de-niamey-et-au-nigeria/
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