La francophonie syndicale est montée au créneau pour interpeller les chefs d’Etats sur leur responsabilité quant au rendez-vous manqué sur les Objectifs du développement durable (ODD). C’est tout à son honneur vu les statistiques qui interpellent tous les acteurs.
En rappel, l’objectif quatre concerne particulièrement l’éducation et vise à « assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie ».
En examinant cet objectif au niveau du Burkina Faso, on ne peut que se réjouir de cette interpellation, notamment la 7ème recommandation de la Déclaration du CSFEF.
Celle-ci vise à « mettre en place de bonnes conditions de travail et de rémunération pour le personnel de l’éducation afin de rendre ces professions attractives, ce qui contribue à offrir une éducation de qualité ».
Cette exigence de qualité est loin d’être assurée quand on sait que le Burkina Faso en 2014/2015 a été obligé de recourir à plus 2000 salles de classe d’emprunt pour recevoir les élèves de 6ème et d’ouvrir plus de 6000 classes sous paillottes.
Dans de telles conditions, il est absolument difficile de respecter les volumes horaires d’enseignement au regard des intempéries (harmattan, pluies) auxquelles sont soumis les acteurs et qui ne permettent pas de démarrer à temps les cours encore moins d’achever l’année scolaire dès que les pluies s’installent.
En plus des conditions de travail aussi précaires, les salaires des enseignants n’incitent pas les jeunes à venir dans la profession. En outre, les retards de mandatement des personnels sortants des écoles de formation qui font souvent une année entière sans salaire contribuent à la dévalorisation du métier. C’est tout naturel donc que des syndicats comme le SNEA-B haussent le ton pour demander un peu plus d’égard et engagent la lutte sur ces dérives.
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