Le mardi 12 juillet 2016 à 14 heures, les candidats au Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC) ont été situés sur leur sort. Sur 330 048 candidats qui ont composé dans 552 centres sur tout le territoire national, 307 321 parmi eux étaient inscrits pour le BEPC session 2016. 59,11 % d’admis ont été enregistrés contre 58,62 % en 2015 soit un progrès de 0, 49% selon le Ministère de l’Education Nationale. Ces admis seront mis à la disposition de la Commission Nationale d’Orientation (CNO) pour être affectés en seconde soit dans un établissement public, ou…… privé.
Maintenant, la question est de mettre en pratique la loi sur l’école obligatoire. Cela suppose que tous les élèves admis au BEPC seront affectés en seconde dans un établissement public.
Mais, dans notre système éducatif, l’affectation en seconde est d’autant plus délicate qu’il ne suffit pas d’avoir le BEPC. L’orientation en seconde est un cauchemar pour les élèves et leurs parents. En effet, la Commission Nationale d’Orientation (CNO) opère une véritable discrimination, entre les disciplines en privilégiant seulement quatre : Rédaction, Mathématiques, Anglais et Physiques- chimie.
La moyenne d’orientation exigée par la CNO est donc calculée à partir de ces quatre matières seulement alors que pour l’évaluation finale au BEPC, toutes les matières ont le même coefficient.
Le procédé tel qu’il est appliqué pour orienter les élèves en seconde après le BEPC est donc un frein à la réalisation de l’école obligatoire.
Le deuxième niveau de problème, quand bien même le tamisage aura été fait, c’est l’affectation d’un grand nombre d’élèves dans le privé. Certes, de nouvelles écoles ont été créées ou réhabilitées pour la rentrée scolaire 2016-2017, mais les infrastructures publiques restent toujours insuffisantes.
Pour le Syndicat National des Enseignants du Second degré de Côte-d’Ivoire (SYNESCI), il ne sert à rien de brandir le taux d’admission comme un trophée. Le BEPC ne doit pas être le terminus de certains élèves. C’est pourquoi, le syndicat interpelle l’Etat pour investir davantage dans les infrastructures scolaires afin de permettre à ces élèves de continuer leur formation dans les lycées et collèges publics et bénéficier d’un enseignement de qualité.
par Tidjane GBANE, COULIBALY BOUAKE
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