Aujourd’hui, l’eau est une denrée de plus en plus exploitée et de plus en plus convoitée, sa demande et sa production ne faisant qu’augmenter et ses ressources étant menacées notamment à cause du changement climatique, des impacts négatifs des activités humaines et de sa mauvaise gestion. Trouver des solutions durables est donc un objectif primordial. En effet, l’accroissement de la population mondiale conduira logiquement à l’augmentation de la demande en eau. C’est donc un défi majeur du XXI ème siècle.
Au Mali, la question de l’eau reste très largement une question préoccupante. Selon la quatrième Enquête démographique et de Santé (EDS IV), 70% de la population utilise l’eau des puits et 4% les eaux de surface comme source d’approvisionnement en eau. De même que 66% de la population n’utilise aucun moyen de traitement de l’eau à domicile (comme la javellisation, l’ébullition, la filtration à travers un filtre…) Le déficit d’hygiène individuelle amène des maladies diarrhéiques, qui constituent la troisième cause de consultation après le paludisme et les infections respiratoires aiguës. Cela est particulièrement dangereux pour les enfants de zéro à cinq ans. D’après le Système National d’Information Sanitaire (SIS), en 2008, plus de 180 000 cas de diarrhées ont été enregistré avec plus de 150 décès, les enfants moins de cinq ans étant particulièrement touchés. Cependant, ces données sont loin de refléter la réalité puisque les services de santé au niveau communautaire sont sous fréquentés.
De plus, la consommation de l’eau insalubre et les mauvaises pratiques de l’hygiène entraînent elles aussi des conséquences désastreuses sur l’état de santé des populations, principalement les groupes socio-économiques qui sont défavorisés.
La question de l’eau au Mali est une question très largement complexe. La réalisation des infrastructures n’est pourtant pas une fin en soi au regard de la complexité de la question même si elle semble d’abord vu comme une priorité.
Ensuite, la question de la pollution est également à pointer du doigt.
Actuellement, les autorités maliennes et les ONG comme Wetlands International Mali étudient comment avoir une gestion rationnelle des ressources naturelles à l’échelle nationale régionale et internationale. Le Mali est traversé par deux fleuves, le fleuve le Sénégal et le fleuve Niger.
Selon Mme Cissé Youma Coulibaly, coordinatrice du PCA-GIRE de la Direction Nationale de l’hydraulique, le partage des ressources en eau est une approche transsectorielle. A l’échelle nationale, ce sont les comités locaux de l’eau (CLE), actuellement au nombre de 33, qui gèrent les ressources en eau du Mali par un véritable système de suivi des ressources en eau. Au niveau international, Mme Cissé Youma Coulibaly affirme que la GIRE est essentiel pour une juste distribution de l’eau et qui permet d’éviter les conflits autour de cette thématique. “ Un des principes de la GIRE c’est l’implication de tous les acteurs. Si tout le monde est impliqué et connaît la ressource, le partage sera facile. En fait, c’est pour pouvoir partager équitablement entre tous les usagers y compris les écosystèmes” a-t-elle déclarée.
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