Lancement du Fonds africain du patrimoine mondial
Un fonds visant à aider les Etats de l’Afrique sub-saharienne à améliorer la préservation de leur patrimoine culturel et naturel sera lancé le 5 mai en Afrique du Sud. Le Fonds africain du patrimoine mondial aura aussi pour objectif d’aider à faire progresser le nombre de sites africains inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. L’Afrique sub-saharienne est gravement sous-représentée sur la Liste. En effet, malgré la grande diversité culturelle et naturelle du continent africain, 65 seulement des 812 sites inscrits se trouvent dans cette région. Ils représentent 43 % des sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Les financements attribués sous l’égide du Fonds viseront à aider les Etats africains signataires de la Convention du patrimoine* à préparer les inventaires nationaux de leur sites, ainsi que les dossiers de proposition d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial. Un soutien sera également possible en matière de formation du personnel chargé de cette tâche.
Des projets de conservation et de gestion de biens du patrimoine, notamment les sites déjà inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, pourront aussi être financés, de même que des projets de réhabilitation de sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
L’Afrique du Sud a soutenu le lancement du Fonds à hauteur de 20 millions de rands (environ 3,5 millions USD), l’Inde et Israël ont aussi promis d’y contribuer. Le secteur privé sera aussi encouragé à participer et devrait devenir à terme un partenaire clé du projet.
Enregistré en qualité de fidéicommis de droit sud-africain, le Fonds sera géré par et domicilié pendant au moins deux ans à la Banque de Développement d’Afrique du Sud, qui a déjà réalisé à titre gracieux l’étude de faisabilité ainsi que l’enregistrement du Fonds. Celui-ci sera dirigé par un Conseil d’administration constitué de deux membres pour chacune des cinq régions de l’Union africaine et de trois membres supplémentaires dotés du statut d’observateurs permanents. L’UNESCO et l’Union africaine seront chacune dotées d’un membre siégeant au Conseil en tant qu’observateur. Tous les membres du Conseil seront des experts en matière de préservation du patrimoine. Non-rémunérés, ils seront nommés pour une durée de trois ans, renouvelable une fois.
Les premières aides du Fonds seront attribuées en 2007. Les demandes seront étudiées chaque année.
* Quarante Etats africains ont ratifié la Convention du patrimoine. Vingt-quatre seulement ont des sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial : 32 sites naturels, 31 sites culturels et 2 sites mixtes.
Source : UNESCO
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