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CHANGEMENTS CLIMATIQUES :LES PAYS PARTIES SE REUNISSENT AUTOUR DE LA CONVENTION ET DU PROTOCOLE DE KYOTO POUR TENTER DE SAUVER L’ATMOSPHERE



  • Le Burkina Faso a pris part aux travaux de la 11ème Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) et à la 1ère Réunion des Parties au Protocole de Kyoto (PK) qui se sont tenues à Montréal (Canada), du 28 novembre au 9 décembre 2005. ces rencontres ont été organisées par le Secrétariat Exécutif de ladite Convention de concert avec le Gouvernement Canadien.

    1. Rappel

    L’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto, intervenue le 16 février 2005, a permis d’envisager la tenue, concomitamment de la 1ère Réunion des Parties à ce traité et la 11ème Conférence des Parties à la CCNUCC. Il s’agissait d’adopter toutes les décisions préparées depuis 2001 à Marrakech (Maroc), relatives à une opérationnalisation du Protocole de Kyoto et d’entrevoir une coopération internationale à long terme sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. L’Objectif ultime recherché était la protection du système climatique au profit des générations actuelles et futures.

    2. Synthèse des travaux

    2.1- Déroulement et synthèse de la conférence

    Les deux rencontres se sont tenues en plénières, en groupes informels de travail et en séminaires parallèles aux travaux officiels sur des thématique diverses et pertinentes les unes que les autres. Le segment ministériel a été dominé par les allocutions des Organisations Internationales et des chefs de délégations ainsi que par l’adoption des décisions tandis qu’au niveau des Organes subsidiaires, les travaux ont été menés en informel puis en plénières organiques pour approuver les projets de décisions.

    2.2- Travaux des organes des deux traités

    Les travaux des Organes Subsidiaires de Mise en Œuvre (SBI), du Conseil Scientifique et Technologique (SBSTA) de la 1ère Réunion des Parties au Protocole de Kyoto et de la 11ème Conférence des Parties à la CCNUCC ont porté sur un ensemble de question importantes en vue de l’opérationnalisation du Protocole de Kyoto et de la poursuite de l’application de la CCNUCC. Les décisions les plus pertinentes adoptées ont porté sur les sujets suivants :

    - le renforcement des capacités des pays en développement pour une mise en œuvre effective du Protocole de Kyoto qui prend en compte l’organisation d’ateliers de formation et des Programmes d’informations sur les changements climatiques ;

    - le programme quinquennal de travail sur les impacts, la vulnérabilité et l’adaptation aux changements climatiques incluant la diversification des économies dans les pays producteurs de pétrole et offrant la possibilité d’identifier des activités additionnelles pour les années à venir ;


    - l’accès aux technologies propres ainsi que la diffusion et le transfert des technologies dans les pays en développement pour une mise en œuvre efficiente de l’article 4.5 de la CCNUCC ;

    - la reconduction du mandat du groupe d’Experts des Pays les Moins Avancés pour deux ans ;

    - l’adoption de toutes les décisions de Marrakech pour la mise en œuvre des trois mécanismes du Protocole de Kyoto à savoir le mécanisme pour un développement propre, l’application conjointe et les droits d’émissions ;

    - la mise en place d’un régime de l’observance et de son comité de respect des dispositions du protocole de Kyoto avec le démarrage, dès l’année 2006, d’un processus d’amendement dudit traité en vue de la prise de sanctions à l’encontre des pays développés qui ne respecteront pas leurs obligations de réduction des émissions de gaz à effet de serre ;

    - l’approbation d’une seconde période d’engagement, qui succèdera à la première (2008 à 2012). Elle s’étalera de 2013 à 2017 et ne prévoit pas d’engagements particuliers pour les pays en développement qui s’attendent à plus d’actions concrètes des pays du nord ;

    - le lancement d’un dialogue d’actions concertées à long terme pour renforcer la mise en œuvre de CCNUCC.


    Le Burkina Faso qui a eu l’honneur de co-présider avec succès les négociations informelles sur l’observance du Protocole de Kyoto avec la Norvège, a été désigné pour représenter le Groupe des 77 et la Chine dans le comité de respect des dispositions de ce traité. La première réunion de ce comité se tiendra du 1er au 3 mars 2006 à Bonn (RFA).

    Notre participation a été autant active dans d’autres questions relatives au financement des Programmes d’Actions Nationales d’Adaptation (PANA), à l’opérationnalisation du fonds d’adaptation et du fonds spécial changements climatiques, au dossier sur le renforcement des capacités, ainsi qu’aux négociations climatiques sur le dialogue à long terme pour la préservation du système climatique. Il a été enfin retenu que la prochaine conférence des Parties se tienne à Nairobi (Kenya) du 6 au 17 novembre 2006, sous une présidence africaine, notamment celle du Ministre Kenyan de l’Environnement.

    2.3- Les évènements informels

    La délégation du Burkina Faso a pris part à plusieurs réunions organisées en marge des travaux officiels. Il s’agit :

    - du programme “Initiative européenne de renforcement des capacités” qui a contribué à former des négociateurs juniors des PMA sur les changements climatiques ;

    - des ateliers francophones sur l’adaptation aux changements climatiques, l’initiative francophone de partenariat sur le MDP (Mécanisme pour un Développement Propre) ainsi que sur la réunion des chefs de délégations francophones présentes à la conférence ;

    - l’entrevue d’une délégation des pays les moins avancés avec le Directeur Exécutif du Fonds pour l’Environnement Mondial autour des modalités flexibles et préférentielles du financement des Programmes d’Action Nationaux d’Adaptation.

    Il est important de noter la présence aux travaux et la contribution de l’Ex Président des Etats-Unis d’Amérique, Son Excellence Monsieur Bill Clinton, qui a interpellé toutes les grandes puissances plus particulièrement les Etats-Unis, à honorer leurs engagements vis-à-vis de la communauté internationale.
    Conclusion : Points à retenir et suggestions

    L’adoption des décisions de Marrakech marque le démarrage effectif des activités liées au Protocole de Kyoto, notamment celle du MDP.

    Il devient plus que nécessaire d’entreprendre des démarches auprès de partenaires étrangers pour négocier des appuis financiers, des conventions partenariales et des projets concrets de développement et d’environnement.

    Tous les acteurs au développement sont donc invités et interpellés pour participer au MDP dans le but de contribuer non seulement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais également de promouvoir le développement durable dans leur milieu.
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