Un Américain émet en moyenne 17 tonnes de CO2 par an, un Qatari 42 tonnes et un Ouest-Africain 0,3 tonne. Et pourtant, c'est bien l'Africain qui subit, et qui subira encore davantage à l'avenir, les effets néfastes des changements climatiques en cours. Car pour l'Afrique, les sécheresses, les inondations et l'érosion côtière sont déjà programmées de manière inéluctable. Seule l'ampleur de ces phénomènes reste incertaine. Elle dépendra en grande partie de l'issue des négociations internationales qui se dérouleront ce prochain mois de décembre à Paris lors de la COP 21.
La grande majorité des scientifiques nous préviennent : en décembre à Paris, ce sera la négociation de la dernière chance pour contenir le réchauffement de la planète à moins de 2o, limite au-delà de laquelle l'humanité serait en grand danger. C'est le moment pour l'Afrique, en sa qualité de première victime, de prendre la parole haut et fort et d'appeler à leur responsabilité historique les pays développés qui nous ont tous amenés au bord de ce gouffre. C'est le moment pour l'Afrique de demander réparation pour les dégâts déjà causés et pour tous ceux à venir. (…)
Par :Thierno Bocar TALL, PDG de La Société Africaine de Biocarburants et des Énergies Renouvelables (SABER)
Source : Agence Ecofin
EDITO N°5: L'AFRIQUE DEMANDE RÉPARATION (1387 hits)