Les autorités camerounaises ont démenti lundi, les accusations de l’ONG internationale Green Peace au sujet de la « déforestation sauvage» de la réserve du Dja dans la région du Sud.
Créée en 1950, la réserve du Dja est également reconnue en tant que réserve de biosphère par l'UNESCO depuis 1982. La réserve est l'une des forêts humides d'Afrique les plus vastes (environ 5 000 km2) et les mieux protégées, la plus grande partie de sa superficie restant vierge, elle est parsemée de villages pygmées de l'ethnie Baka.
Appelé à s’expliquer sur la question de la déforestation de la réserve du Dja devant la représentation nationale, le ministre des Forêts et de la Faune (MINFOF) Philip Ngolé Ngwese a battu en brèche, « des allégations » de l’ONG internationale Green Peace :
« Aucune déforestation n’a eu cours ou n’est en cours actuellement dans la réserve du Dja ».
De plus, « le défrichement de la plantation de Sud-Cam estimé à 5 930 hectares dénoncé par Grean Peace se déroule à l’extérieur de la zone tampon constitutive de la zone de sécurité.» a-t-il clarifié.
Les trois études d’impact environnemental menées entre 2010 et 2015 avant l’octroi des concessions à la société de droits français SUDCAM avaient été sanctionnées par des certificats de conformité.
Le ministre des Forêts et de la Faune a également notifié que la mission de l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la santé qui avait séjourné au Cameroun en 2015 n’avait relevé aucune menace de déforestation.
Pexine GBAGUIDI pour Unisféra