La ministre canadienne de l’Environnement s’est rendue à Bonn pour l’ouverture d’une conférence réunissant les Parties à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques et au protocole de Kyoto, malgré qu’elle ait reniée les objectifs imposés au Canada par ce protocole. Mais la ministre ne sera pas seule car les partis d’opposition à la Chambre des communes et plusieurs groupes écologistes canadiens ont aussi envoyé plusieurs représentants à Bonn afin de faire monter la pression sur la ministre, qui préside actuellement la Conférence des Parties en clamant haut et fort à la communauté internationale leur désaccord avec la position adoptée par la ministre et le gouvernement Conservateur.
La conférence qui commence aujourd’hui à Bonn réunira l’Organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique ainsi que l’Organe subsidiaire de mise en œuvre de la Convention. Les discussions porteront entre autres sur la deuxième phase du protocole de Kyoto qui doit débuter après 2012, mais la ministre de l’Environnement Rona Ambrose ne participera pas à ce segment de la rencontre. La ministre a toutefois affirmé qu’elle ne remettra pas en question la participation du Canada à la seconde phase du protocole.
Rappelons que le gouvernement Conservateur soutient qu’il serait impossible pour le Canada d’atteindre ses objectifs de réduction et donc qu’il est préférable d’opter pour une stratégie canadienne moins contraignante que le protocole de Kyoto (tout en restant cependant partie à ce dernier). La semaine dernière, la ministre Ambrose a déclaré sans rire que pour que le Canada atteigne ses objectifs, il faudrait « éteindre toutes les lumières et fermer toute l’industrie agricole » ou encore « retirer tout camion et toute voiture de la circulation, arrêter tout train et retenir au sol tout avion ».