Le Canada critiqué à Bonn
Le Canada, représenté par la ministre de l’Environnement Rona Ambrose, a fait l’objet de vives critiques de la part de groupes environnementaux et même du ministre de l’Environnement de l’Allemagne, l’hôte de la conférence qui se tient présentement à Bonn sur les changements climatiques.
Sigmar Gabriel, ministre allemand de l’Environnement a clairement exprimé des doutes sur la position canadienne selon laquelle il était impossible d’atteindre les objectifs du protocole de Kyoto et a rajouté qu’il restait encore du temps au Canada pour se conformer à ses obligations. Mentionnons que, pour sa part, l’Europe semble sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs, ce qu’elle a de plus réussi à faire sans diminution notable de la croissance économique.
À ces critiques s’est ajoutée la voix de plusieurs groupes environnementaux regroupés dans le Réseau action climat international qui ont demandé la démission de la ministre Ambrose de la présidence de la Conférence des Parties de la Convention sur les changements climatiques : « Si vous êtes déterminée, en votre âme et conscience, à ce que le Canada ne respecte pas ses engagements contenus dans le protocole de Kyoto, et que nous ne pouvez faire preuve du leadership que nous attendons de la présidence, retirez-vous honorablement. S'il vous plaît.»
Aux journalistes qui lui demandaient des explications sur le revirement de la position canadienne, la ministre a rétorqué que le Canada ne pourrait pas atteindre ses objectifs de réduction « parce qu'il n'y a aucun plan d'action en marche au Canada», alors que le gouvernement Conservateur vient justement d’imposer des coupes budgétaires importantes à celui qui existait. Selon ce qu’a dit la ministre Ambrose, le Canada semble vouloir se diriger vers des cibles de réduction volontaires pour l’après-Kyoto.
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