Cinq programmes récompensés pour leur promotion du développement durable
Par Kathryn McConnell
Rédactrice de l'USINFO
Washington - Un projet de services de soins médicaux traditionnels en Sierra Leone liant des guérisseurs à un institut de recherche moderne figure au nombre des cinq lauréats d'un prix international visant à récompenser des programmes qui combinent l'innovation et l'esprit d'entreprise aux fins de la réalisation de programmes de développement durable.
Outre le projet de Sierra Leone, des partenariats créés au Vietnam, au Pérou, en Équateur et au Brésil ont remporté le prix SEED (« Supporting Entrepreneurs for Environment and Development », soutien aux créateurs d'entreprise en matière d'environnement et de développement), indiquent les organisateurs de ce prix dans un communiqué de presse commun publié le 30 mai.
Lancé en 2004, SEED est une libre association d'États - les États-Unis, l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Afrique du Sud, le Royaume-Uni -, d'organismes internationaux - l'Union mondiale pour la nature (UICN), le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) - et d'une société de réassurance, Swiss Re. SEED a pour vocation de promouvoir des initiatives locales visant à appliquer dans la réalité quotidienne des objectifs internationalement reconnus en matière de développement et d'environnement.
M. Dan Reifsnyder, sous-secrétaire d'État adjoint chargé de l'environnement, est le président en exercice du conseil d'administration de ce partenariat.
Les lauréats de 2007 sont récompensés individuellement dans le cadre de cérémonies tenues dans chacun des pays et auxquelles participent notamment les hauts responsables de l'ambassade des États-Unis.
« Les partenariats tels que SEED représentent un aspect vital de l'objectif de notre diplomatie transformatrice consistant à aider les collectivités locales à entreprendre des actions visant à améliorer leurs conditions de vie et à bâtir une assise pour leur développement futur », a déclaré Mme Paula Dobriansky, sous-secrétaire d'État à la démocratie et aux affaires mondiales.
« En tirant parti des ressources et de la capacité d'innovation à la fois des pouvoirs publics et des groupes non gouvernementaux, nous pourrons accomplir beaucoup de choses, plus vite », a-t-elle affirmé.
En Sierra Leone, le partenariat qui a été établi entre un groupe de guérisseurs traditionnels, un institut de recherche et les collectivités de l'île de Tiwaï, située dans le fleuve Moa au sud-est du pays, a contribué à la création du Tiwai Island Health and Fitness Center (Centre de santé et d'hygiène de Tiwaï), qui assure des services de soins fondés sur les principes de la médecine traditionnelle de l'Afrique de l'Ouest.
Au Pérou, de petits cultivateurs de pommes de terre et des marchands de spécialités établis dans des centres urbains se sont associés dans le cadre du partenariat T'ikapapa en vue de promouvoir des techniques écologiquement saines de culture de la pomme de terre, d'encourager les associations agricoles locales et d'aider les cultivateurs à s'informer sur l'évolution du marché.
En Équateur, un partenariat a permis de réintroduire des plantes céréalières et tubéreuses indigènes en vue de diversifier la production, d'améliorer l'alimentation locale et de réduire la dégradation des sols. Cette même association a en outre créé une organisation féminine chargée de vendre la production excédentaire dans trois collectivités et qui est ainsi devenue un véritable moteur de l'économie locale.
Au Brésil, le projet Bagagem d'écotourisme offre aux clients des excursions dans des sites de projets de développement et dans des réserves naturelles locales. Les recettes réalisées servent à appuyer les projets de développement.
Au Vietnam, le programme « Bridging the Gap » (combler le fossé) applique des méthodes écologiques à la culture de plantes médicinales employées dans la fabrication de produits à valeur ajoutée. Les recettes de la vente de ces plantes contribuent à l'amélioration des conditions de vie des minorités ethniques au sein des collectivités.
« L'initiative SEED est un instrument extrêmement utile à l'appui des organisations et des personnes qui, avec courage et inventivité, travaillent si dur à transformer des objectifs mondiaux en réalités concrètes », a déclaré M. Valli Moosa, président de l'UICN.
Au cours des douze prochains mois, SEED apportera son soutien aux cinq projets lauréats de façon à leur donner des moyens d'élargir leurs activités et de devenir des entreprises viables aux plans économique, social et écologique.
Les partenaires constitutifs de SEED vont suivre l'évolution des projets, puis communiquer leurs conclusions et recommandations à d'autres entités qui s'intéressent à de semblables partenariats de développement.
Source : Washington File
(Les articles du «Washington File» sont diffusés par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://usinfo.state.gov/fr/)
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