La diminution des émissions de gaz carbonique est aujourd'hui prioritaire.

Par Lea Terhune
Rédactrice

Washington - Lorsque, en 1972, l'Assemblée générale de l'ONU a inauguré la Journée mondiale de l'environnement, peu nombreux étaient ceux qui saisissaient l'importance capitale qu'acquerrait ce dossier trois décennies plus tard.

" Le changement climatique est un problème qui va marquer notre ère ", affirment des responsables du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). Conséquemment, ils souhaitent, en 2008, promouvoir des moyens permettant de vivre sans faire de tort durable à la planète et de stopper les pratiques qui contribuent au changement climatique.

" Notre monde souffre d'une dangereuse addiction au carbone ", a déclaré le secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, dans son message d'introduction du thème de la Journée mondiale de l'environnement : " Non à l'accoutumance au CO2 ! Oui à une économie parcimonieuse en carbone. "

" Le réchauffement planétaire a de profondes répercussions environnementales, économiques et politiques. Les écosystèmes - des montagnes aux océans, des pôles aux tropiques - sont en rapide évolution ", a affirmé M. Ban Ki-moon, citant les changements répertoriés en 2007 par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Ce dernier a conclu que l'activité humaine était vraisemblablement le principal facteur d'accélération du changement climatique et du réchauffement de la planète.

" Des villes côtières sont menacées d'inondations, des terres fertiles sont transformées en déserts et les phénomènes climatiques sont de plus en plus difficiles à prévoir. Nous paierons tous le prix, mais ce sont les pauvres qui pâtiront le plus des catastrophes climatiques et de la forte augmentation des denrées de base. " Selon lui, la déforestation débridée contribue également au réchauffement climatique.

Les populations humaines, ainsi que les animaux et la flore des régions les plus vulnérables du monde, en ressentent déjà les effets. Dans certaines zones, la faune et la flore sauvages sont exploitées jusqu'à l'extinction par des trafiquants criminels d'espèces menacées.

Pour cette raison, le département d'État a décidé de lancer, de façon à coïncider avec la Journée mondiale de l'environnement, une initiative visant à amener le public à prendre conscience de l'importance de la lutte contre le trafic des espèces sauvages. Des annonces publiques par l'acteur Harrison Ford, qui a fait généreusement don de son temps, permettront de faire de la publicité pour cette campagne.

Les entreprises et les collectivités américaines s'engagent à réduire les émissions de gaz à effet de serre

Au sujet de la réduction des gaz à effet de serre, les engagements sollicités lors de la Conférence internationale de Washington sur les énergies renouvelables (WIREC 2008) sont mis en ouvre par des pays, des collectivités et des entreprises du monde entier. Ces engagements qu'ils ont pris de réduire la consommation de carburants fossiles au profit de sources renouvelables d'énergie afin de minimiser les pratiques destructrices de l'environnement vont dans le sens du slogan de la lutte contre la dépendance vis-à-vis du carbone mis en avant lors de la Journée mondiale de l'environnement. À ce jour, 140 engagements ont été annoncés et sont affichés sur le site Web REN21 (Renewable Energy Policy Network for the 21st Century, Réseau d'action pour les énergies renouvelables au XXIe siècle).

M. Reno Harnish, premier sous-secrétaire d'État adjoint aux Océans et aux affaires environnementales et scientifiques internationales, a déclaré au journaliste d'America.gov que le WIREC avait donné un puissant élan au développement de sociétés peu gourmandes en carbone dans le monde.

Les engagements pris durant le WIREC, qui sont analysés par le Laboratoire national des énergies renouvelables situé dans le Colorado, sont considérables et éviteront la production de vastes quantités de gaz à effet de serre. " Il est instructif de voir le nombre d'engagements pris par les pays en développement, du Cap-Vert au Nicaragua en passant par la Jordanie. Il est évident que ces pays s'acheminent, chacun à leur façon, vers des sociétés à faible consommation de carbone. "

" Les États-Unis soutiennent ce mouvement tant chez eux qu'à l'étranger " par le truchement de lois et de programmes ciblés tels que le Partenariat Asie-Pacifique et le Partenariat Village mondial. Non contents de réduire l'empreinte de l'homme sur l'environnement, " ces programmes offrent aux pays en développement la sécurité énergétique et le développement des zones rurales ", a dit M. Harnish.

Les grandes entreprises ne sont pas en reste. On peut citer par exemple Wal-Mart, qui a reçu les félicitations du PNUE pour avoir réduit le volume des emballages des jouets, et fait des contributions notables à la réduction des émissions de gaz carbonique en sauvant des arbres et en réduisant sa consommation de carburant. Depuis 2005, Wal-Mart a inauguré des pratiques favorables à l'environnement dans ses activités, n'hésitant pas à recruter des innovateurs comme Armory Lovins, cofondateur du Rocky Mountain Institute, pour l'aider.

Wal-Mart coopère avec plusieurs agences telles que le Forestry Stewardship Council et le Marine Stewardship Council pour garantir la durabilité de certains produits. Cependant, l'effet de cette entreprise gigantesque sur l'environnement n'est pas uniquement positif, et elle continue de s'attirer les foudres de certains groupes écologistes qui affirment que les progrès que réalise Wal-Mart dans certains domaines sont annulés par ses activités dans d'autres secteurs.

Par ailleurs, le ministère de la défense s'est engagé à remplacer 25 % des carburants fossiles qu'il utilise par des énergies renouvelables. " Le Pentagone est en train de prendre l'initiative pour sevrer ce pays du pétrole ", a déclaré M. Lovins dans un récent entretien accordé au magazine Popular Mechanics.

Les individus, les organisations, les collectivités et les gouvernements sont encouragés à devenir plus conscients des questions relatives à l'environnement et à prendre des mesures d'économies d'énergie englobant l'utilisation de sources énergétiques renouvelables, la protection des ressources naturelles et une consommation respectueuse de l'environnement.

Source : Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat.
Site Internet : http://www.america.gov/fr/