M. Al Gore lauréat du prix Nobel de la paix
(La décision du comité Nobel reflète la prise de conscience croissante de l'importance du climat.) (548)
Washington - En remportant le prix Nobel 2007 de la paix, l'ancien vice-président Al Gore rejoint les rangs de nombreux politiciens et militants américains dont l'ouvre a été récompensée par le comité Nobel. Il partage ce prix avec le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), un organe international regroupant des scientifiques de plus de 100 pays.
Parmi les précédents lauréats américains du prix Nobel de la paix, on peut citer le président Théodore Roosevelt (1906) ; le président Woodrow Wilson (1919) ; le secrétaire d'État Cordell Hull (1945), considéré comme le « père des Nations unies » ; Martin Luther King (1964), célèbre défenseur des droits civils ; le secrétaire d'État Henry Kissinger (1973), qui partagea le Prix avec le ministre des affaires étrangères du Vietnam de l'époque, Le Duc Tho ; enfin le président Jimmy Carter (2002).
M. Gore a reçu ce prestigieux prix pour son ouvre de défense de l'environnement, incarnée notamment par son film documentaire « Une vérité qui dérange », qui lui a valu un Oscar. Le principal argument avancé dans le film, à savoir que les activités humaines, et surtout les émissions de gaz carbonique, menacent l'environnement naturel de la planète, est désormais largement accepté par les milieux scientifiques et les gouvernements, y compris celui de M. Bush.
« Le vice-président a contribué à attirer l'attention sur le changement climatique », a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche, Tony Fratty. « Les scientifiques du GIEC ont fait un travail remarquable pour appliquer la rigueur scientifique aux questions relatives au changement climatique (...) La prochaine étape (...) consiste à mettre en ouvre des stratégies efficaces et pratiques permettant (...) aux pays de faire ce qu'il faut pour sortir les gens de la pauvreté. »
Bien que les recommandations spécifiques du GIEC sur l'environnement se soient parfois écartées de l'approche du gouvernement Bush, les investissements du gouvernement fédéral des États-Unis dans la recherche sur le climat ont contribué à l'élaboration des rapports du GIEC, ont indiqué des responsables américains.
Le GIEC a été créé en 1988 par l'Organisation météorolgique mondiale et par le Programme des Nations unies pour l'environnement. La délégation des États-Unis au GIEC comprend des experts de l'Administration nationale de l'aéronautique et de l'espace (NASA), de l'Administration nationale des études océaniques et atmosphériques (NOAA) et du département d'État.
Composé de plus de deux mille spécialistes, le GIEC ne fait pas de recherche proprement dite, mais rassemble et analyse les données fournies par d'autres organisations, dont le Programme scientifique des États-Unis sur le changement climatique, qui a déjà versé quelque 9 milliards de dollars dans divers projets.
Dans un commentaire diffusé en février dernier sur un rapport récent du GIEC, le ministère de l'énergie des États-Unis déclare que ce rapport « confirme ce que le président Bush a dit au sujet de la nature des changements climatiques et réaffirme le fait que les États-Unis doivent poursuivre leurs travaux de premier plan relatifs aux questions climatiques ».
Selon ce même ministère, les États-Unis ont jusqu'ici consacré plus de fonds - près de 29 milliards de dollars - que tout autre pays à la recherche scientifique et technique et à des programmes internationaux d'aide et d'incitation visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Source : Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat.
Site Internet : http://usinfo.state.gov/fr/
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