Par Cheryl Pellerin
Rédactrice
Washington - Les changements climatiques constituent un processus planétaire mais leurs conséquences - montée du niveau des océans, recul des glaciers, floraison précoce des arbres, migrations de la faune et de la flore, dégel du pergélisol - sont également régionales et locales.
Certains de ces effets se produisent déjà, et le nouveau gouvernement Obama, dès son entrée en fonction, agit rapidement pour placer les États-Unis au premier plan des efforts mondiaux visant à faire face à la fois au réchauffement de la planète et au problème de la sécurité énergétique.
Le 26 janvier, M. Obama a signé deux protocoles présidentiels sur ce dossier. Dans ce qu'il a qualifié de " premier acompte parmi un train de mesures plus vastes et plus soutenues qui allégeront notre dépendance à l'égard des importations pétrolières ", M. Obama a demandé au ministère des transports d'établir des normes plus strictes de consommation d'essence dans les voitures de fabrication américaine, dès les modèles 2011.
Le second document demande à l'Agence de protection de l'environnement de réexaminer la pétition soumise par la Californie, et rejetée par le gouvernement Bush, visant à imposer, sur les émissions des gaz à effet de serre par les véhicules, des limites plus strictes que celles déjà établies par le gouvernement fédéral.Un envoyé spécial pour le changement climatique
Ce même jour, au département d'État, la secrétaire d'État Hillary Clinton a présenté le nouvel envoyé spécial des États-Unis chargé des changements climatiques, M. Todd Stern.
" Avec la nomination aujourd'hui d'un émissaire spécial ", a dit Mme Clinton, " nous transmettons au monde un message sans équivoque, à savoir que les États-Unis relèveront le défi du réchauffement planétaire et s'attaqueront au problème connexe des énergies propres de manière dynamique, ciblé, stratégique et sérieuse ".
M. Stern sera conseiller principal sur la politique et sur la stratégie internationale en matière de changement climatique, et il sera également négociateur principal sur ce dossier au nom des États-Unis. Il dirigera notamment la délégation des États-Unis aux négociations des Nations unies et sera le principal participant aux réunions visant à établir la politique sur le réchauffement de la planète et la promotion d'énergies propres.
" Limiter les changements climatiques exigera de transformer jusqu'au fondement même de l'économie mondiale, qui est actuellement basée sur l'usage d'énergies à haute émission de gaz carbonique, pour la fonder sur des énergies à faible émission ", a dit M. Stern. Celui-ci avait, dans les années 1990, coordonné les efforts du gouvernement Clinton dans le domaine du réchauffement planétaire, et avait été délégué principal de la Maison-Blanche aux négociations tenues sous l'égide de l'ONU à Kyoto, au Japon, et à Buenos Aires, en Argentine.
" Le président Obama et la secrétaire d'État Clinton ont fait savoir, sans équivoque, que l'aube d'un jour nouveau se lève quant à l'attitude des États-Unis par rapport au dossier du changement climatique et des énergies propres ", a dit M. Stern.
Ramener la question au niveau local
Les changements climatiques sont souvent décrits comme étant un événement qui entraînera des catastrophes pour les habitants de la terre, dans un avenir éloigné.
Mais dans tous les pays, les agriculteurs, les résidents des zones côtières, les responsables chargés de réagir aux catastrophes et d'autres les responsables gouvernementaux ont tous déjà eu à faire face à l'impact de ces changements qui commencent à se faire sentir : la hausse des températures dans l'atmosphère et à la surface des océans, la fonte progressive de la banquise, des récoltes moins abondantes, le déboisement, des ouragans intenses et des périodes prolongées de sécheresse.
Les preuves abondent qui permettent de conclure que la planète Terre est en situation de crise climatique. Ce qui manque, c'est l'information qui pourra aider les villages, les villes, les métropoles et les régions à se protéger et à protéger leurs systèmes écologiques contre les conséquences à long terme des fluctuations climatiques.
" Jusqu'ici, nous avons surtout tenté de comprendre les changements climatiques à l'échelle planétaire ", a dit à America.gov William Brennan, ancien administrateur de l'Agence américaine pour les questions océanographiques et atmosphériques (NOAA).
Il y a beaucoup à faire, dit-il, " pour ramener ce dossier à l'échelle régionale puis enfin locale. C'est là que nous aurons besoin des ressources d'administrations telles que le Bureau national du climat (météorologique), non seulement pour fournir des informations, mais aussi pour recevoir des données et les transformer en informations.
Le Service météorologique national
On entend par météorologie l'étude des conditions atmosphériques et de leurs fluctuations à court terme (de minute en minute ou d'une semaine à l'autre), selon la définition du Centre national de données sur la neige et la glace. Le climat est défini par l'ensemble des statistiques sur les données météorologiques et décrit les conditions atmosphériques à un certain endroit sur une période de temps plus longue, d'habitude sur 30 ans.
Le Service météorologique national, qui relève de la NOAA, fournit des prévisions météorologiques, hydrologiques et climatiques, ainsi que les alertes afférentes, pour les États-Unis, leurs territoires et les zones océaniques. Les données et informations recueillies par ce Bureau constituent une base de données nationale et une infrastructure auxquelles ont accès les autres administrations du gouvernement américain, le secteur privé, le public, et la communauté internationale.
Un autre élément du mandat de la NOAA est de surveiller les conditions atmosphériques et de fournir des prévisions climatiques, a dit à America.gov l'un de ses hauts responsables, Chet Koblinsky, directeur du Bureau des programmes sur le climat.
Il a évoqué le projet de partenariat qui, sous la direction de la NOAA, réunirait d'autres organismes fédéraux, notamment la NASA, le Service géologique, l'Agence de protection de l'environnement, le Centre d'épidémiologie, le Service des eaux et forêts, et d'autres encore.
La NOAA collaborerait également avec des établissements d'enseignement supérieur et des organisations privées.
" Nous n'avons pas toutes les capacités ", a dit M. Koblinsky. " Le meilleur service climatologique sera celui qui utilisera les compétences qui existent dans tout le pays. "
Les articles du "America.Gov" sont diffusés par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://www.america.gov/fr/
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