SAMEDI 6 OCTOBRE : le jour de la dette écologique - A partir d’aujourd’hui, une planète ne nous suffit plus
3 Octobre 2007 – (OAKLAND, Californie, USA) – Le Global Footprint Network a révélé aujourd’hui que le jour de la dette écologique tombe cette année le 6 octobre – Ce jour-là, l’Humanité aura déjà consommé toutes les ressources que la planète peut produire en une année complète.
Les données du Global Footprint Network et de son partenaire britannique nef (la « new economics foundation ») montrent que, depuis le milieu des années 80, l’empreinte écologique mondiale dépasse ce que la planète peut supporter. Chaque année, notre dette écologique s’accroît. En 1996, l’humanité dépassait de 15 pour cent la capacité annuelle de la planète. Le jour de la dette écologique tombait alors en novembre. Aujourd’hui, le jour de la dette écologique tombe le 6 octobre. Notre dépassement annuel des ressources naturelles est alors de 30 %.
“L’Humanité vit à crédit sur les ressources écologiques” note Dr. Mathis Wackernagel, Directeur Exécutif du Global Footprint Network. “De la même façon que dépenser plus d’argent que vous n’en avez sur votre compte vous conduit à cumuler les dettes financières, le dépassement écologique, c’est à dire le fait d’utiliser davantage de ressources que la planète ne peut en renouveler chaque année, nous amène à accumuler les dettes écologiques. Ceci peut être supportable durant une courte période, mais à long terme, cela nous conduit à l’accumulation des déchets et à la raréfaction de ressources pourtant vitales pour l’économie humaine. »
Une des conséquences les plus significatives de ce dépassement écologique est le changement climatique. Cependant, l’effondrement des ressources marines et des pêcheries, la déforestation et l’érosion des sols fertiles sont autant de signes de l’augmentation de notre dette écologique de part le monde. Par exemple, les récentes réductions de quotas et de jours de pêche pour les anchois et les cabillauds, consécutives à une raréfaction de ces espèces est un des nombreux signes de ce dépassement écologique.
Chaque année, le Global Footprint Network, un réseau international dont la mission est de contribuer à réduire ce dépassement écologique, calcule l’empreinte écologique des nations, c’est à dire la demande globale sur les sols cultivés, les prairies, les forêts et les pêcheries. Il compare cette demande à la capacité des écosystèmes à générer des ressources et absorber nos déchets et rejets atmosphériques. Au niveau mondial, nous vivons comme si nous avions 1,3 planètes pour produire nos ressources. Si tout le monde vivait comme un français, il nous faudrait plus de 3 planètes !
Le Global Footprint Network et ses partenaires internationaux réfléchissent également sur les solutions pouvant être apportées à ce problème de dépassement écologique. Pour équilibrer notre budget écologique, nous devons mieux gérer les écosystèmes du monde entier afin de leur permettre de conserver leurs capacités à nous fournir des ressources. Nous devons également affronter les trois facteurs qui déterminent la demande humaine sur les ressources naturelles : consommation par personne, efficacité de la production et taille de la population.
Chacun peut agir à son niveau pour réduire sa propre dette écologique : manger moins de viande, limiter ses déplacements en voiture et avion, utiliser moins d’énergie chez soi (chauffage, par exemple) sont les moyens les plus efficaces de réduire son empreinte écologique personnelle. Chaque citoyen peut encourager les instances politiques et les entreprises à créer des villes et des organisations qui limitent ce dépassement écologique grâce à un aménagement du territoire intelligent et à l’utilisation de technologies plus sobres et moins polluantes. Chacun peut également contribuer à la protection et à la restauration des écosystèmes ainsi que soutenir des associations qui oeuvrent à la maîtrise de la croissance démographique en permettant aux femmes, de part le monde, un meilleur accès à l’éducation et au planning familial.
Avec un engagement international pour cesser le dépassement écologique, le jour de la dette écologique pourrait devenir de l’histoire plutôt que de l’actualité !
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