Du 25 octobre au 2O novembre 2008 s’est déroulé aux Comores une expédition internationale du Max Plank Institute d’Allemagne sous la supervision du Centre National de Documentation et de Recherche Scientifique.
L’expédition a eu pour objet de faire un comptage de la population des coelacanthes de la Grande Comore et d’évaluer l’impact éventuel de l’activité humaine sur les coelacanthes.
Le coelacanthe image de marque des Comores et patrimoine mondial a été connu du monde scientifique en 1938 après capture d’un spécimen en Afrique du sud. Les captures suivantes aux Comores depuis 1952 et les observations in situ montrent que les eaux territoriales des Comores abritent le biotope et la population la plus viable et la mieux connue du monde.
Les observations ont été réalisées en mer avec le sous marin GEO et Yago dont la capacité de plonger va jusqu’à 400 m depuis 1988. Sur terre, des enquêtes socioéconomiques ont eu lieu dans tous les villages côtiers de l’île avec l’accompagnement d’un technicien de l’Association de Préservation du coelacanthe.
Les échanges ayant eu lieu, d'une part, entre le Ministre chargé de la pêche, agriculture environnement de l'Union des Comores, son excellence Mr Anissi Chamssidine et celui de la communication et de la justice, son exellence Mr Mmadi Ali, et d'autre part, les scientifiques. Ces échanges ont permis de noter une stabilité de la population des coelacanthes du sud ouest de la Grande Comore qui est estimé à environ 500 individus.
Ceci remet en cause l’hypothèse avancée par certains selon laquelle l’activité de concassage sur le site d’itsoundzou aurait causé un déplacement des coelacanthes vers la tanzanie.
Selon le professeur Hans Fricke de l’Institut Max Plank, les analyses génétiques et la photo identification prouvent que les eaux territoriales de la Tanzanie auraient abritaient des coelacanthes depuis plusieurs milliers d’années. Cependant selon lui, les autorités du pays doivent veiller au respect des mesures d’atténuation proposées dans l’étude d’impact de cette activité de concassage en vue de réduire l’impact de la poussière sur la santé publique des populations locales environnantes.
L’expédition se poursuit en Tanzanie pour l’estimation de la population des coelacanthes récemment découverte dans ce pays.
07/10/24 à 12h30 GMT