En décembre prochain, Paris accueillera la Conférence des Nations-Unies sur les changements climatiques (COP 21). Rendez-vous majeur du calendrier mondial environnemental, cet événement doit amener les dirigeants internationaux à réfléchir sur les changements climatiques qui bouleversent la planète. Après l’échec de la précédente rencontre il y a six ans à Copenhague (Danemark), l’objectif est simple : trouver les solutions pour lutter efficacement contre ce phénomène. Parmi les pistes de travail, les moyens de transports.
25 %. C’est la part des transports dans l’émission mondiale de CO2. C’est donc peu dire que ces derniers doivent être l’un des axes principaux à traiter lors de la conférence sur le climat. Face à cet problématique, les ministres des Transports de 54 pays se sont réunis au début du mois de juin à Leipzig (Allemagne) au forum international des transports (ITF) pour tenter de placer ce thème au cœur des prochaines négociations de la COP21.
Avec un quart des émissions de CO2, la sonnette d’alarme se doit d’être tirée pour endiguer le phénomène. D’autant que des raisons d’espérer existent alors que de grandes évolutions ont aujourd’hui cours dans le secteur des transports.
Des solutions porteuses d’espoir
Des pistes de solution ont été avancées par José Viegas, le secrétaire général de l’ITF, pour réussir le défi avec en premier lieu, l’émergence de la voiture autonome. En effet, les véhicules sans conducteur sont considérés comme l’avenir du secteur au point de jouer un rôle en tant que transport en commun, les voitures venant chercher les usagers elles même. Grâce à la connaissance du trafic en temps réel, il sera possible de réaffecter les voitures pour le système de transport public et répondre à la demande directement. Dans ce domaine Google a de l’avance. Sa Google Car devrait être commercialisée en 2020. Toutefois les constructeurs « traditionnels » sont aussi sur le coup : BMW, Audi ou encore Renault ont également décidé de mettre au point une voiture sans conducteurs.
Au delà d’un gain de confort évident, la voiture autonome présentent des caractéristiques ayant un impact fort sur l’environnement. L’optimisation de la circulation grâce au système de communication amènera une diminution des embouteillages, avec comme conséquence la réduction de la pollution, que ce soit en terme de CO2 ou sonore. Aussi, l’optimisation de la conduite permettra une baisse de la consommation des véhicules jusqu’à 30 %.
L’autre axe particulièrement développé par José Viegas concerne la mobilité partagée dans les espaces urbains. Pour le président de l’ITF, fini le conducteur solitaire et la voiture individuelle, place désormais au partage. Les solutions se multiplient : covoiturage, autopartage, véhicule de transports avec chauffeurs (VTC), etc. Autant de solutions partant toutes du principe que la propriété de son propre véhicule n’est plus la norme pour le consommateur.
Symbole de ce mouvement, la société californienne Uber commence à révolutionner les habitudes. Grâce à l’utilisation du principe de géolocalisation, l’entreprise est parvenue à s’imposer dans le secteur du service de transport avec chauffeurs, jusque là monopolisé par les taxis. Cela offre de nouvelles possibilités pour les usagers en matière de déplacement, le tout sans le besoin de posséder sa propre voiture.
C’est d’ailleurs ce dernier point qui intéressera la COP 21. Partager une voiture à plusieurs, c’est voir le nombre de véhicules diminuer pour obtenir les mêmes effets que l’utilisation de la voiture autonome. Espérons donc que le sujet des transports soit véritablement pris en compte lors de la COP21 mais surtout que des décisions y soient prises. Parce que les solutions, elles, ne manquent pas.
07/10/24 à 12h30 GMT