Le Groupe de travail des systèmes alimentaires de l’International Resource Panel (IRP) publie un rapport intitulé « Food Systems and Natural Resources ». Il s’agit d’une évaluation scientifique de la situation actuelle, de la dynamique de l’utilisation des ressources naturelles dans les systèmes alimentaires et de ses impacts environnementaux. 

Le rapport se penche sur la nourriture comme point de connexion essentiel (un « nœud ») où divers problèmes de société coïncident, comme la dépendance humaine aux ressources naturelles, à l'environnement, à la santé et au bien-être. Plutôt que de se pencher séparément sur des ressources telles que la terre, l'eau et les minéraux, l'IRP a choisi une approche systémique. Le rapport se penche sur toutes les ressources nécessaires à la production primaire de denrées alimentaires, ainsi qu’à d'autres activités du système alimentaire (par exemple, le traitement et la distribution), en tenant compte non seulement de l'ensemble des activités, mais aussi de l'ensemble des acteurs engagés dans ces activités, et des résultats en termes de sécurité alimentaire, de moyens de subsistance et de santé humaine.

Le rapport suggère l’adoption d’une approche "intelligente par rapport aux ressources" (resources-smart), et formule douze recommandations pour y parvenir, parmi lesquelles on retrouve :

-  La réduction des pertes de nourritures et des déchets;

-  La réduction de produits gourmands en ressources tels que la viande, les aliments à « calories vides » et les aliments hautement transformés;

-  L’information des consommateurs urbains sur la façon dont les aliments qu’ils consomment sont produits et parviennent dans leurs assiettes, et sur les conséquences sanitaires et environnementales de leurs choix alimentaires, ainsi que la protection des zones périurbaines autour des villes et leur utilisation pour la production alimentaire;

-  La poursuite de la recherche d’innovation pour séparer la production alimentaire de l'utilisation des ressources et des impacts environnementaux, et remplacer certains intrants (tels que les pesticides) par les services écosystémiques.