C’est peut-être difficile à croire aujourd’hui, mais, il y a cinquante ans, on pensait que la meilleure façon de protéger la nature était d’en interdire l’accès aux populations humaines…
À présent, nous savons que c’est inexact.
Nous savons désormais que, plus la relation entre les populations et leur environnement naturel est étroite, plus il est probable que ces populations mesurent l’importance de la nature et de sa biodiversité, du patrimoine et des ressources en eau, au service de leur propre bien-être et de l’avenir de la planète.
Cet esprit guide l’ensemble de l’action de l’UNESCO, qui s’incarne dans un réseau mondial, unique en son genre, de sites désignés par l’Organisation, conçus pour rapprocher l’Homme de la nature, en dessinant une nouvelle carte du monde – une carte d’unité et de paix, au-delà des frontières, entre les femmes et les hommes et leur environnement.
Les réserves de biosphère de l’UNESCO, les géoparcs mondiaux UNESCO et les sites du patrimoine mondial – qui recouvrent souvent des surfaces stratégiques ou des ressources en eaux souterraines essentielles – rassemblent plus de 2°000 sites exceptionnels dans le monde. Tous emploient les populations locales et sont très largement ouverts au public, car nous savons désormais que c’est le plus sûr moyen de favoriser un développement plus inclusif et durable, respectueux des limites de la planète.
Les géoparcs sont des livres d’histoire à ciel ouvert qui nous emportent des millions d’années en arrière. Les réserves de biosphère sont des lieux où les communautés locales s’attaquent aux défis du développement en traçant de nouvelles voies sociales et économiques vers la durabilité. Géoparcs et réserves de biosphère combinent conservation, d’une part, et éducation et approches novatrices du développement local durable, comme l’écotourisme ou l’agriculture biologique, d’autre part.
Tous ces projets sont mis en place localement, mais ces sites appartiennent à un réseau mondial, unique en son genre, qui facilite l’échange des idées, des expériences et des meilleures pratiques à bien plus grande échelle. Le respect de la nature vient avec la compréhension et c’est pourquoi l’UNESCO a lancé un kit éducatif sur le thème de la biodiversité à l’intention des écoliers.
L’eau relie l’Homme à la nature, et nombre de sites du patrimoine culturel mondial de l’UNESCO illustrent comment l’humanité gère cette ressource en vue de l’obtenir, de la stocker, d’exploiter sa puissance et d’assurer sa conservation. Il suffit de regarder les aqueducs, jardins aquatiques, thermes et moulins qui parsèment nos paysages.
Aujourd’hui, j’invite tout un chacun à prendre un peu de temps dans sa vie bien remplie et à visiter un des sites de l’UNESCO. Pour un moment de contemplation, immergez-vous dans un jardin perse en Iran, où l’eau joue un rôle symbolique et ornemental étonnant. Dans le géoparc mondial de Tumbler Ridge, au Canada, nagez dans des lacs alpins à l’eau cristalline et dormez sous les étoiles. Ou partez en randonnée dans la réserve de biosphère de Mujib, en Jordanie, qui s’étend par endroits à 420 mètres au-dessous du niveau de la mer, grâce à sa proximité avec la mer Morte.
En cette Journée mondiale de l'environnement, j’invite tous les pays à tirer le meilleur parti des sites désignés par l’UNESCO. Par-dessus tout, j’invite les femmes et les hommes où qu’ils soient à se connecter à la nature qui les entoure, car c’est elle qui confère beauté, sens et harmonie à nos vies.
Communiqué de l'UNESCO (680 hits)
09/12/24 à 11h08 GMT