A l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement, les Nations Unies invitent les femmes et les hommes du monde entier à réfléchir à la façon dont ils font partie de la nature et dont ils en dépendent.
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres appelle ainsi les individus à être « en communion avec la nature » et à apprécier cette planète qui nous protège.
« Les océans, la terre, les forêts, l'eau, l'air que nous respirons, c'est notre environnement, la clef de voute d'un avenir durable », a déclaré M. Guterres dans un message vidéo. « Sans un environnement sain, il est impossible de mettre fin à la pauvreté et d'atteindre la prospérité », a-t-il ajouté faisant explicitement référence aux Objectifs de développement durable.
« Nous avons tous un rôle à jouer pour protéger notre seule et unique maison », a souligné le Secrétaire général. « Nous pouvons utiliser moins de plastique, prendre moins la voiture, gaspiller moins de nourriture, développer ensemble notre sensibilité », a-t-il cité comme exemples d'actions responsables et respectueuses de la nature.
Prendre le temps de mieux comprendre la nature pour mieux l'apprécier et mieux la protéger
Célébrée le 5 juin chaque année, la Journée mondiale de l'environnement est la journée internationale la plus importante pour encourager des mesures positives en faveur de l'environnement. Cette année, les célébrations principales seront organisées par le Canada avec pour thème 'Rapprocher les gens de la nature'.
Alors que plus de la moitié des habitants de la planète vivent dans les zones urbaines qui sont en constante croissance, le Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), Erik Solheim, craint que les citadins perdent le contact avec l'environnement et souligne que la protection de cette dernière est devenu plus que jamais essentiel.
« Quand le travail prend le pas sur la vie de chacun d'entre nous, les opportunités de profiter du monde naturel sont moindres », a déclaré M. Solheim dans un message publié à l'occasion de la Journée. « C'est un problème pour tout le monde dans les zones urbaines ».
Le Directeur exécutif du PNUE rappelle que les rivières, les forêts, les déserts, les prairies, les océans et tous les écosystèmes qui constituent la planète permettent d'offrir tout ce dont l'humanité a besoin pour survivre et prospérer.
« Sans ces systèmes naturels sains, notre vie moderne commencerait à s'écrouler », rappelle M. Solheim. « Cependant, ces systèmes sont la plupart du temps si complexes qu'il est très difficile de comprendre combien ils sont importants. Un changement qui semble insignifiant : pollution, déforestation, détournement d'une rivière – peut en fait causer des effets désastreux. Nous le voyons avec le changement climatique ».
La préservation de l'environnement comme garantie de la survie de l'être humain, peut paraître comme une évidence, « mais comment protéger tout cela si nous comprenons à peine ces liens ? » demande le chef du PNUE, soulignant que les individus doivent pleinement comprendre ces connexions afin de pouvoir se sentir plus proche de la nature.
« Le sentiment que nous éprouvons lorsque nous sortons en plein air, dans la nature, est un sentiment qui nous dépasse. Pratiquement tous ceux qui se sont déjà aventuré dans la nature ont éprouvé ce sentiment de manière instinctive », estime M. Solheim.
« C'est pour cette raison que nous demandons aux gens de chercher à ressentir cette proximité à nouveau, de prendre l'air, de se rapprocher de la nature », explique le chef de l'agence onusienne pour l'environnement « Et quand nous nous rapprochons de la nature, nous nous donnons la chance de la comprendre, et par conséquent de contribuer à sa sauvegarde ».
Ouvrir les sites naturels au public pour sensibiliser au développement durable
La Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, s'est également fait l'écho de cet appel aux femmes et aux hommes à se reconnecter à la nature.
« Plus la relation entre les populations et leur environnement naturel est étroite, plus il est probable que ces populations mesurent l'importance de la nature et de sa biodiversité, du patrimoine et des ressources en eau, au service de leur propre bien-être et de l'avenir de la planète », a déclaré Mme Bokova dans un message pour la Journée.
Pour la Directrice générale, cet esprit guide l'ensemble de l'action de l'UNESCO, qui s'incarne dans un réseau mondial, unique en son genre, de sites désignés par l'Organisation, « conçus pour rapprocher l'Homme de la nature, en dessinant une nouvelle carte du monde – une carte d'unité et de paix, au-delà des frontières, entre les femmes et les hommes et leur environnement ».
Les réserves de biosphère de l'UNESCO, les géoparcs mondiaux UNESCO et les sites du patrimoine mondial – qui recouvrent souvent des surfaces stratégiques ou des ressources en eaux souterraines essentielles – rassemblent plus de 2000 sites exceptionnels dans le monde. « Tous emploient les populations locales et sont très largement ouverts au public, car nous savons désormais que c'est le plus sûr moyen de favoriser un développement plus inclusif et durable, respectueux des limites de la planète », a souligné la chef de l'UNESCO.
Communiqué de l'ONU
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09/12/24 à 11h08 GMT