Le secteur agricole constitue une composante essentielle de l’économie malgache. Il contribue pour près de 30 % au Produit Intérieur Brut (PIB) du pays (43 % si l’on y intègre l’agroalimentaire). Les populations rurales pratiquent une agriculture essentiellement vivrière où le riz joue un rôle prépondérant. Il existe toutefois quelques cultures de rente : litchis, vanille, épices,… procurant des recettes d’exportation. L’agriculture, d’où 67 % de la population de Madagascar tire ses revenus, a le potentiel de sortir des millions de personnes de la pauvreté. Mais à moins de garantir les droits fonciers, les agriculteurs ne sont pas dans les meilleures conditions pour investir à long terme sur les terres qu'ils utilisent.
En 2005, avec le soutien de plusieurs partenaires techniques et financiers dont la Banque mondiale, Madagascar s’est lancé dans une réforme foncière qui permet entre autres aux communes de délivrer des certificats fonciers afin de sécuriser les investissements des petits paysans dans l’agriculture et l’élevage. Le gouvernement malgache prévoit la sécurisation de 500 000 parcelles auprès de 180 communes.
Depuis 2014, la Banque mondiale soutient les efforts du pays à accélérer la réforme foncière à travers deux programmes, le Projet d’urgence pour la sécurité alimentaire et la protection sociale (PURSAPS) et le Projet de croissance agricole et de sécurisation foncière (CASEF). Le PURSAPS, lancé en 2014, concerne la délivrance de certificats fonciers à plus de 50 000 paysans. Le CASEF, lancé en septembre 2016, prévoit la sécurisation de 500 000 parcelles auprès de 180 communes. En l’espace de deux mois, 2 800 certificats fonciers ont pu être délivrés dans la commune rurale d’Andriambilany avec l’appui du projet CASEF.
Madagascar est en train de montrer un exemple dont de nombreux pays peuvent s’inspirer.
Pexine GBAGUIDI pour Unisféra
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07/10/24 à 12h30 GMT