La Secrétaire Exécutive adjointe de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), Madame Giovanie Biha a déclaré que les répercussions du terrorisme et la persistance des conflits dans la région des Grands Lacs, du Sahel et dans la corne de l’Afrique risquent d’entraver l’atteinte des objectifs de développement durable et de transformation socio-économique des pays concernés.
C’était au cours de l’ouverture des travaux du dialogue politique de haut niveau sur les conflits et le développement dans la région du Sahel organisé par la CEA et le Gouvernement du Niger du 13 au 14 septembre dernier à Niamey.
Dans l’allocution qu’elle a prononcée en présence de Monsieur Brigi Rafini, Premier Ministre du Niger, Madame Giovanie Biha a affirmé que cette rencontre qui est à la fois importante et opportune a pour objectif général de permettre aux principales parties prenantes d'examiner en profondeur les conclusions du rapport d’étude sur le Sahel intitulé « Les conflits dans la région du Sahel et leur incidence sur son développement ».
Selon elle, cette étude sur le Sahel porte sur les pays de la ligne de front de deux zones de conflit, notamment le Nord-Mali et le Nord-Est du Nigéria où les conflits armés et les actes de violence à grande échelle sont monnaie courante. « Les pays analysés dans le rapport sont le Niger, le Nigeria, le Burkina Faso, le Mali et la Mauritanie », a-t-elle expliqué.
« L’étude analyse les causes économiques et non économiques, elle identifie les facteurs de déstabilisation intérieurs, régionaux et internationaux. En outre, l’étude distingue les causes structurelles et les facteurs déclencheurs qui entretiennent les conflits. Les incidences économiques et les incidences sur la gouvernance sont l’objet d’une analyse détaillée », explique Madame Biha de la CEA.
Selon la Secrétaire Exécutive adjointe de la CEA : « Depuis plus de 25 ans, le Sahel cristallise l’attention des politiques et des chercheurs du monde entier de par les défis environnementaux qu’il présente, défis souvent liés souvent liés à des facteurs comme la sécheresse, la famine et la désertification. De plus les conséquences des changements environnementaux ont appauvri la région. Enfin l’ampleur et la portée des problèmes de sécurité, couplées aux défis que posent les mouvements ethno-nationalistes irrédentistes, augmentent avec la prolifération des armes légères et de petit calibre, ainsi que des activités liées au crime organisé et aux groupes radicaux armés ».
Pour la Secrétaire Exécutive adjointe de la CEA : « Ce Dialogue politique de haut niveau vise à permettre aux États membres de se référer aux options politiques proposées dans le rapport, de reconnaître les lacunes dans les pratiques actuelles et de souligner les éléments essentiels de ces politiques qui sont pertinents à leurs efforts de prévention et de gestion des conflits ainsi que de reconstruction post-conflit.».
Cette rencontre, rappelle-t-on, rentre dans le cadre du partenariat stratégique entre l’UA et la CEA en vue d’entamer des recherches et des analyses poussées sur les causes profondes des conflits dans certaines régions du continent, en particulier les Grands Lacs, le Sahel et la Corne de l’Afrique, et d’évaluer les coûts et conséquences de ces conflits sur le développement des pays, des régions et du continent africain dans son ensemble, y compris sur son programme de transformation.
Ce dialogue politique de haut niveau sur les conflits et le développement au Sahel a nregistré la participation des représentants des Etats membres de première ligne, le Bureau de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest et du Sahel, le Secrétariat du G5 Sahel, les communautés économiques régionales ainsi que certains groupes d'experts, les universités, les groupes de réflexion, les institutions de recherche, les agences des Nations Unies et les partenaires au développement.
[ODD2030]
Communiqué de l'ONU (910 hits)
07/10/24 à 12h30 GMT