De nos jours, les problèmes environnementaux liés à la pollution anthropique sont devenus l’une de plus importante préoccupations scientifiques. Après leurs rejets, les polluants contaminent tous les compartiments de la biosphère et essentiellement les eaux superficielles. Les polluants, rejetés dans l’environnement soit directement par les industries, soit indirectement suite à des accidents, se déposent aux niveaux des écosystèmes aquatiques par les voies terrestres et/ou aériennes.
Avec l’accroissement démographique et industrielle, les nanoparticules et les produits pharmaceutiques sont parmi les produits les plus utilisés dans le monde. Ces produits sont détectés à différentes concentrations dans les milieux aquatiques où ils s’accumulent dans les organismes vivants modifiant potentiellement leurs fonctions physiologiques et biochimiques et par conséquent l’équilibre de l’écosystème entier .
Ces polluants peuvent provoquer des dommages cellulaires, morphologiques, biochimiques et même comportementaux. Ces conséquences peuvent êtes le résultat des effets de polluants sur les constituants des cellules comme les protéines, les lipides ou encore les acides nucléiques. L’étude de l’impact des polluants environnementaux sur les organismes vivant fait appel à l’écotoxicologie. Cette science s’intéresse au contrôle de la qualité de l’environnement en évaluant les effets toxiques causés par les polluants sur les constituants des écosystèmes. Elle inclut des études physico-chimiques, permettant de décrire le milieu étudié et de définir son niveau de contamination ainsi que des études biologiques, permettant de déterminer la qualité du milieu. Elle s’intéresse aussi aux effets des perturbations physiques et chimiques sur les êtres vivants, les voies de transfert des contaminants et leurs actions sur l’environnement .
L’écotoxicologie semble être la seule science qui englobe plusieurs disciplines ; chimie, écologie, biologie… et permette de décrire l’état du milieu étudié afin de limiter les niveaux de contaminations et comprendre les interactions entre les polluants afin de contrôler l’état de santé de l’écosystème et garder leur équilibre. Cette étude est basée sur l’utilisation des biomarqueurs qui représentent de changements moléculaires, biochimiques et cellulaires mesurés au niveau de l’organisme et qui reflètent l’état de santé de la population et par conséquent de l’écosystème. Ces changements peuvent être reliés à une exposition ou à des effets toxiques de polluants chimiques environnementaux . Ils peuvent fournir une information précise et biologiquement plus appropriée de l'impact des polluants toxiques sur la santé des organismes .
Les études écotoxicologiques reposent essentiellement sur la détermination de changements au niveau des organismes indicateurs où les bivalves sont les modèles d’intérêt les plus utilisés dans le domaine marin . Ces organismes sont abondants, dune taille suffisante pour réaliser des analyses, faciles à échantillonner et importants du point de vue économique et écologique. Le fait que la plupart soient sessiles ou sédentaires et, pour certains, leur mode de nutrition de type suspensivore font des bivalves des candidats idéaux pour l’étude des effets des polluants organiques et métalliques. dans ce cadre le laboratoire de biosurveillace de l'environnement constitut une unité très importante dans le domaine de recherche scientifique dans le monde sur les organismes aquatiques surtout dans la mediterranée
07/10/24 à 12h30 GMT