En théorie, certains matériaux seraient recyclables à l’infini. Dans les faits, le recyclage de bon nombre d'entre eux nécessite un processus très contraignant.
La première limite à laquelle se trouve confrontée le recyclage des matériaux est son coût économique : plus les techniques de recyclage sont complexes, plus le coût est élevé.
Les limites sont également techniques. La capacité de recyclage à l’infini est liée à plusieurs facteurs : la composition du produit, son niveau de contamination et la capacité du procédé industriel à transformer le déchet en matière identique à la matière première. Ce procédé est très complexe, car la fabrication des matériaux requiert des mélanges et des ajouts d’additifs au cours de différents stades afin d’obtenir les propriétés recherchées. De plus, la dégradation des matières organiques comme le papier est particulièrement importante. C’est pourquoi les matériaux récupérés sont souvent contaminés, et nécessitent une réelle expertise technique pour être traités, dans le but de conserver les propriétés d’origine du produit.
Ainsi avant le recyclage de ces déchets ceux-ci doivent être triés et traités, ce qui suppose la mise en place de chaînes de valeur et de filières spécifiques. Chaque produit nécessiterait une filière qui lui soit propre intégrant collecte, transport, tri, décontamination et retraitement… plus ou moins complète selon le produit à recycler.
Cependant des avancées scientifiques ont eu lieu récemment. Nous sommes capables de récupérer du cuivre à 99,9% par électrolyse et le plastique PET, la forme la plus utilisée de plastique, est en passe de devenir recyclable à l’infini. Une enzyme sépare les monomères et permet de fabriquer de nouvelles bouteilles en PET, sans altération de leur qualité. La quasi-totalité de la matière serait recyclée en 10 heures !
Malgré les contraintes et limites du recyclage en boucle fermée, le jeu peut en valoir la chandelle en termes de gestion durable des ressources et de préservation de la biodiversité.
09/12/24 à 11h08 GMT