L'Espagne s'est lancé un défi ambitieux visant à faire basculer entièrement son système électrique vers des sources renouvelables d'ici 2050 et à décarboner complètement son économie peu de temps après. Au milieu du siècle, les émissions de gaz à effet de serre seraient réduites de 90% par rapport aux niveaux de 1990 en vertu du projet de loi espagnole sur le changement climatique et la transition énergétique.
Pour ce faire, le gouvernement social-démocrate du pays s’engage à installer au moins 3.000 mégawatts de capacité d’énergie éolienne et solaire chaque année au cours des dix prochaines années. Les nouvelles licences pour les forages à combustibles fossiles, l'exploitation des hydrocarbures et les puits de fracturation seront interdites et un cinquième du budget de l'État sera réservé aux mesures susceptibles d'atténuer le changement climatique. Ce budget devrait augmenter à partir de 2025.
Dans le cadre de ce plan, des contrats de « transition juste » seront élaborés, telles que la fermeture de la plupart des mines de charbon espagnoles en échange d'une série de programmes de retraite anticipée, de requalification dans les emplois d'énergie propre et d'environnement restauration. Ces transactions seront en partie financées par le rendement des enchères provenant de la vente des droits d'émission carbone.
Le gouvernement a déjà supprimé une « taxe solaire» controversée qui a mis un terme au secteur en plein essor des énergies renouvelables en Espagne au début de cette décennie, et la nouvelle loi imposera également une part d'électricité de 35% pour l'énergie verte d'ici 2030. L'efficacité énergétique sera également améliorée de 35% d'ici onze ans, et le gouvernement et les autorités du secteur public ne pourront louer que des bâtiments dont la consommation d'énergie est pratiquement nulle.
Cependant, si ces projets sont une vréitable réalité et un objectif ambitieux, la mainmise du gouvernement sur le pouvoir est fragile en raison de la valse des partis politiques au gouvernement espagnol. Par ailleurs, aucune date butoir n'a été incluse dans la législation pour l'élimination progressive du charbon ou de l'énergie nucléaire, et l'interdiction des voitures neuves à moteur à essence ou diesel a été reportée jusqu'en 2040.
Crédits image: RawFilm, Unsplash, 3 Avril 2018
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07/10/24 à 12h30 GMT