L'Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la sciences et la culture (UNESCO) a récemment soulevé que la question de l'eau en Afrique de l'Ouest est intimement liée à la question du genre. L'UNESCO invite l'Afrique de l'Ouest à se pencher sur la question et à inclure davantage la question du genre dans ses politiques nationales sur l'eau.
Un événement récemment organisé en ligne par le bureau régional de l'UNESCO d'Abuja par le directeur Monsieur Lamine Sow intitulé « L'eau et le changement climatique : les stratégies d'adaptation des femmes en Afrique de l'Ouest » avec plusieurs organisations comme l'office régionale d'Abuja et le programme mondial pour l’évaluation des ressources en eau des Nations Unies (WWAP) entre autre ont montré que le changement climatique affecté gravement de nombreux aspect de la vie en Afrique de l'Ouest : la vie des citoyens en général, l'eau, la question de l'égalité des genres, la préservation des écosystèmes, le développement et la croissance de la société, la sécurité alimentaire... autant de problématiques abordées primordiales pour la sécurité et le développement de la région. D'après Monsieur Lamine Sow, les femmes ont un rôle important a jouer dans les décisions politiques concernant l'approvisionnement en eau potable et doivent être impliquées en étant de véritable actrices du changement. En effet, les femmes jouent un rôle important au sein du foyer et ne doivent pas par conséquent être exclues de ces décisions. De plus, les femmes sont les premières affectées par ces politiques puisque ce sont les premières touchées en cas indisponibilité d'accès à l'eau. Ainsi, l'accès à l'eau est consacré par l'objectif six des objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies, et l'accès à de l'eau salubre et potable doit être pour tous.
Selon Lamine Sow, « les ressources en eau sont primordiales pour atteindre l'objectif six des objectifs de développement durable des Nations Unies et les précédents rapports ont montré que la qualité de l'eau est toujours un challenge, puisque avec les impacts clairement visibles du changement climatique en Afrique qui se manifestent de multiples façons comme par la déforestation, les inondations, la sécheresse, l'érosion des sols etc., malheureusement, les femmes sont touchées de manière disproportionnelle par les effets du dérèglement climatique à cause de leur connexion avec l'environnement et de leur dépendance avec les ressources naturelles ». Il continue sur sa lancée, en expliquant que « Nous devons considérer la question du genre avec des finalités planifiées à l'échelle nationale, et ce en particulier pour les questions de l'eau et des politiques d'adaptation face à la variabilité du climat ».
Ainsi selon les données des Nations Unies, en Afrique Subsaharienne, 37 % de la population passe au moins trente minutes pour trouver de l'eau potable pour leur usage personnel ou pour leur bétail.
Monsieur Suleiman Adamu, actuellement ministre des ressources en eau assistant à l'événement, a déclaré que d'après les estimations, la population du Nigeria qui a désormais atteint les 200 millions en 2019 devrait doubler d'ici 2050, ce qui est problématique puisque le dérèglement climatique affecte drastiquement la région.
Pour remédier aux inégalités du genre sur l'accès à l'eau, l'UNESCO a créé des données sur la question de la parité afin d'aider ses membres à établir des politiques fiables et des mesures adaptées pour lutter contre les discrimination liées aux sexes.
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Crédit image : 2229018 Armi Lafiniarivo
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07/10/24 à 12h30 GMT