Pour satisfaire la consommation locale, l’institut que dirige Dr Noé Woin conduit, avec l’appui des partenaires, des recherches fructueuses qui débouchent sur la production des farines de qualité de nombre de variétés végétales du terroir.
Tant et si vrai que le Cameroun est loin de satisfaire la forte demande sur le marché national de la farine de blé, les avancées de l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD) en ce qui concerne la multiplication des paquets technologiques de différents produits de substitution de la farine du blé sont réelles à travers le pays.
Des recherches conduites dans le cadre des différents projets C2D/PAR (plantain, manioc, pomme de terre…) de 2012 à 2015, ainsi que d’autres travaux récents menés au sein du Laboratoire de technologie agroalimentaire de l’IRAD ont conduit à la mise sur pied des farines de sorgho, banane plantain, patate douce, manioc, macabo, igname, maïs et bien d’autres cultures qui sont utilisables en pâtisserie comme dans des industries agro-alimentaires connexes.
Et pour une bonne vulgarisation des usages pratiques de ces types particuliers de farines, selon les responsables de l’Institut bras séculier de l’État en matière de développement agricole, les fiches techniques de transformations de ces spéculations sont disponibles.
Dans son document intitulé 50 ans de recherche agricole au Cameroun, l’IRAD présente par exemple le processus de fabrication de la farine de manioc, du pain de farine de manioc à 10%, la farine de patate et le pain de patate.
Toutefois, sur la base des résultats fructueux des recherches, en termes de variétés végétales, du processus de transformation et des produits de substitution existants, l’État peut, en s’inspirant du modèle du Nigeria, faciliter la production à grande échelle en impliquant l’industrie (meuniers) dans le processus de valorisation et en les encourageant à mettre en œuvre des stratégies de diversification verticale par intégration vers l’amont, afin d’aboutir à un approvisionnement en matière première locale à long terme.
Au demeurant, les actions de recherche initiées au niveau de l’IRAD ont pour but de faciliter une production industrielle de hautes qualités des semences de toutes les spéculations retenues; promouvoir l’installation de plantations industrielles de cultures locales des différents tubercules; de transférer les technologies de transformation aux producteurs afin de favoriser la mise en place des parcs industriels dans les cinq (05) zones agro écologiques du pays.
09/12/24 à 11h08 GMT