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La mise en valeur des gaz de schiste : vers une réalisation certaine au Nouveau-Brunswick



  • Le développement de l'industrie du gaz de schiste au Nouveau-Brunswick qui a fait l'objet de fortes contestations depuis plusieurs années semble aujourd'hui destiné à voir le jour.

    En février dernier, 97 règles en matière d'énergie destinées à préserver l'eau, l'environnement et la santé des Néo-Brunswickois ont été publiées par le gouvernement provincial. En effet, conscient des avantages économiques et des perspectives d'emplois qui découleraient de ce projet, le gouvernement provincial jette les bases d'une exploitation  responsable du gaz de schiste dans la province, en contraignant l'industrie gazière à respecter une certaine distance de sécurité entre les puits de forage et certaines infrastructures. A cet effet, au moins 500 mètres doivent être respectés à proximité d'une école, des hôpitaux et des foyers de soins. Au voisinage d'un logement, d'un aire de jeu, d'un terrain de foire et terrain de camping, elle sera d'au moins 250 mètres. Finalement, pour les immeubles, les pipelines, les infrastructures routières et ferrées, la distance sera de 100 mètres. Aussi, selon les règles en vigueur, il est à la charge de l'industrie d'effectuer des prélèvements d'échantillons d'eau potable avant et après les travaux d'exploration. Déjà, la South Western Resources (SWN Resources), une firme représentant l'industrie gazière s'est penchée sur la question et s'est attelé à distribuer, aux habitants du comté de Kent, des formulaires de consentement aux travaux de prospection dans leur voisinage.

    La SWN Resources présente, en effet, un plan d'exploration résumé en quatre principales étapes qui sont complémentaires: les levés gravimétriques et magnétiques aériens, les levés géochimiques en surface, le programme d'imagerie sismique 2D et les puits d'exploration dont le but est de prélever des échantillons venant de diverses couches rocheuses afin d'avoir une meilleure compréhension de la structure géologique du sol. Nous pouvons lire clairement dans le volet " Exploration " du site internet de cette firme (http://www.swnnb.ca/accueil.html) que les travaux tels que les levés gravimétriques et magnétiques aériens, les levés géochimiques en surface tout comme les levés sismiques 2D, réalisées jusque là se sont faites sans impact sur l'environnement.

    Cependant, sur la question de la fracturation hydraulique, principale méthode utilisée pour extraire le gaz après fracturation des couches de roche suite à l'injection d'un mélange d'eau et de produits chimiques à très grande pression, le débat reste toujours houleux entre les opposants au gaz de schiste et l'industrie. En effet, les opposants à l'exploitation du gaz de schiste soutiennent que la fracturation va compromettre les eaux souterraines, notamment par les chlorures, le baryum, les radionucléides etc. Motivés par l'inquiétude pour la qualité de l'eau et de l'air et sous l'initiative du groupe Notre environnement, notre choix, une réunion d'ordre publique a permis aux  résidents de la région de Rogersville à revendiquer leur droit car selon eux ils ont parfaitement " le droit de dire qu'ils ne sont pas d'accord ", a d'ailleurs affirmé Nicole Richard, du groupe Notre environnement, notre choix. Cette réunion avait aussi pour but de renforcer la vigilance des populations afin qu'ils ne prennent pas à titre de paroles d'évangile tous les arguments présentant le bon coté des choses qui leur seront présentés par les prospecteurs.

    Or, il y a plusieurs exemples qui peuvent être cités où des habitants qui se sont retrouvés avec des puits contaminés à la bactérie E.-coli quelques temps après avoir subi la fracturation dans leur voisinage. Face à cet état des choses, les populations sont donc en droit de se demander si les travaux de fracturation ne modifieraient pas la structure du sous-sol de manière à permettre à une partie des eaux d'égout de se mêler à l'eau des puits du voisinage. Autant de questions de ce genre restent encore sombres dans l'esprit des populations. A cet effet, l'industrie devrait peut-être présenter un plan directeur de la gestion des eaux issues de la fracturation.

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