Les économies émergentes coopèrent pour réduire les gaz à effet de serre
(Des ateliers visent à maîtriser les moyens de piéger et de stocker le gaz carbonique.)
Par Cheryl Pellerin Rédactrice de l'USINFO
Washington - Alors que les gaz à effet de serre tels que le gaz carbonique (CO2) s'accumulent dans l'atmosphère et entraînent progressivement un réchauffement à l'échelle mondiale des températures, les scientifiques et les chercheurs de plusieurs pays à l'économie émergente mettent en commun leurs compétences afin de réduire les émissions de ces gaz.
Avec l'aide d'un groupe de travail ouvrant au renforcement des moyens, chapeauté par le « Carbon Sequestration Leadership Forum » (Forum sur le leadership en matière de séquestration du carbone ou CSLF) - une initiative internationale sur le changement climatique à laquelle prennent part 22 pays - plusieurs pays en développement ont commencé à acquérir les connaissances, les compétences et les institutions leur permettant de mieux comprendre les techniques de piégeage et de stockage du gaz carbonique et de les appliquer.
Il s'agit de récupérer le gaz carbonique qu'émettent les usines électriques et les installations de traitement des carburants, de le transporter, et ensuite de l'injecter dans des formations géologiques composées de graviers et de roches poreuses situées à proximité, ou dans d'anciens champs de pétrole ou de gaz, en vue d'un stockage à long terme.
Sont membres du CSLF, créé aux États-Unis en 2003 : l'Afrique du Sud, l'Allemagne, l'Arabie saoudite, l'Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, la Colombie, la Commission européenne, la Corée du Sud, le Danemark, les États-Unis, la France, la Grèce, la Hollande, l'Inde, l'Italie, le Japon, le Mexique, la Norvège, le Royaume-Uni et la Russie.
Le CSLF a organisé son premier atelier à Pittsburg (Pennsylvanie) en mai 2007. Une cinquantaine de délégués de six pays - Afrique du Sud, Brésil, Chine, Colombie, Inde et Mexique - et un représentant de l'Arabie saoudite ont assisté à cet atelier de trois jours qu'avaient organisé conjointement le ministère américain de l'énergie et son laboratoire sur les techniques énergétiques (NETL).
Certains des délégués brésiliens vont organiser leur propre atelier sur le renforcement des moyens à Porto Alegre, en octobre. L'atelier durera deux jours et sera suivi d'une conférence d'une journée sur le piégeage et le stockage du gaz carbonique.
L'organisation de cet atelier, a indiqué le 3 août à l'USINFO M. Justin Swift, vice-ministre adjoint de l'énergie chargé des affaires internationales et président du groupe de travail du CSLF sur le renforcement des moyens, est la concrétisation de la vision énoncée lors de l'atelier de Pittsburgh, les participants ayant prévu qu'il encouragerait d'autre pays à lancer leurs propres initiatives.
Le gouvernement brésilien est un participant actif aux efforts visant à limiter les changements climatiques. Le Brésil a signé le protocole de Kyoto en août 2002 et, en novembre 2006, à l'occasion d'une conférence des parties au protocole de Kyoto, ce pays s'est déclaré en faveur de « l'accélération de la recherche, du développement, du déploiement et de la diffusion des techniques relatives au piégeage et au stockage du gaz carbonique ».
Les spécialistes sont de plus en plus nombreux à penser que le piégeage et le stockage du gaz carbonique sont les meilleurs moyens de parvenir à atténuer les changements climatiques.
« La sequestration du carbone est un élément clé de la stratégie du président visant à ralentir les émissions de gaz à effet de serre », a fait valoir le 1er août M. Carl Bauer, directeur du laboratoire du ministère de l'énergie sur les techniques énergétiques situé à Pittsburgh (National Energy Technology Laboratory, NETL), à l'occasion d'une déposition devant la commission sénatoriale sur l'énergie et les ressources naturelles.
Source : Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat.
Site Internet : http://usinfo.state.gov/fr/
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