Vite, place au FAST à Montréal
Célébrant son 1er anniversaire en 2008, FAST (Alliance financière pour le commerce durable ou Finance Alliance for Sustainable Trade) invitait le 15 juillet 2008 ses voisins du Centre de commerce mondial à Montréal à visiter les nouveaux locaux de l'organisation.
Jason Potts, membre du comité directeur de FAST, a expliqué que l'organisation (qui résulte des efforts initiaux du Sustainable Coffee Partnership et de l'Institut International pour le Développement Durable (IIDD)) a choisi Montréal parmi d'autres métropoles parce que la ville se démarquait par une communauté de l'économie sociale dynamique et parce qu'elle est déjà le siège de nombreuses organisations soucieuses de l'environnement.
Noemi Perez, directrice exécutive, a remercié les partenaires de FAST. Ceux-ci rendent possible le grand chantier de la mise en commun des efforts des institutions de prêt orientées socialement qui tentent de construire des ponts avec les organisations de producteurs durables, des institutions de développement et des acteurs de la chaîne d'approvisionnement agricole. Parmi ceux-ci, Montréal International qui, au plan de la logistique, a encore fait figure d'entremetteur hors pair.
Les membres de l'organisation incluent des "institutions de prêt orientées socialement, des organisations de producteurs durables, des institutions de développement et des acteurs de la chaîne d'approvisionnement agricole". Les membres de FAST aident les producteurs de commerce durable à trouver du financement pour assurer une diversification des sources de revenus aux petites exploitations.
Le problème auquel répond le FAST est le manque de communication entre prêteurs et producteurs. L'activité principale de l'alliance sera donc de mettre en commun les prêteurs sociaux et les producteurs agricoles oeuvrant en commerce durable. Ces derniers pourront bénéficier d'un accès facilité au crédit.
La croissance du commerce durable ces dernières années explique en grande partie la médiation très attendue qu'offre FAST. Il était temps qu'une organisation se penche sur l'établissement de liens transparents entre prêteurs et producteurs. Non seulement plusieurs de ces derniers se font exploiter par les "coyotes" prêteurs mais rapaces tels que certaines banques locales dans de nombreux pays en développement, mais aussi, comme l'explique Jason Potts, "la disponibilité de finances pour les petites et moyennes entreprises durables avec lesquelles nous travaillons n'a malheureusement pas connu la même croissance que les marchés de produits durables".
Voilà qui est bienvenu quand on sait que lorsque les petits producteurs vivent des difficultés économiques la situation s'accompagne en parallèle d'une dégradation environnementale de leur milieu de vie (coupes d'arbres non conforme, exploitations animalières extensives, agriculture par brûlis, etc.). Ceci accélère d'ailleurs le cycle de pauvreté.
Jason Potts explique à Médiaterre que "Les petites et moyennes entreprises durables sont très dépendantes du financement que peuvent apporter les prêteurs socialement responsable. On parle par exemple des fonds d'investissement responsables. Ceux-ci nous intéressent tout particulièrement". Monsieur Potts, poursuit en expliquant que "sans financement adéquat et récurrent, les petites et moyennes entreprises durables ne peuvent rejoindre les producteurs dans la perspective d'une chaîne d'approvisionnement durable".
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