Après le succès d'éthiquette.ca, ses deux fondateurs, Brenda Plant et Tom Liacas, travaillent avec une équipe de consultants sur ethipedia. C'est un des secrets les mieux gardés dans la communauté des affaires durables à Montréal. Comment mettre en place une pratique concrète s'inscrivant dans une démarche de responsabilité sociale? C'est la question à laquelle répondra ethipedia. Le site sera utile aux entreprises ainsi qu'aux consultants se frottant à la durabilité.
éthipedia serait la plus récente manifestation de l'émergence à Montréal d'une communauté de pratiques au service d'objectifs sociaux et environnementaux. Cette fois, ces pratiques sont solidement ancrées dans un bilan financier d'entreprise. Voilà une excellente nouvelle! ethipedia sera un portail Internet cherchant à développer une communauté de pratiques auprès d'experts en développement durable au sein d'entreprises et d'organisations diverses. ethipedia serait une sorte d'encyclopédie des pratiques d'affaires durables.
ethipedia proposera aux lecteurs une série de pratiques d'affaires au service du développement durable ainsi qu'une banque d'expertise prenant la forme d'une liste d'experts dans le domaine.
ethipedia sera essentiellement une base de données sur l'Internet de pratiques réelles adoptées notamment par des petites et de moyennes entreprises (PME) qui cherchent à intégrer une plus grande responsabilité sociale dans leurs pratiques d'affaires. Les pratiques se veulent les plus concrètes possibles.
L'idée derrière ethipedia est excellente. Le contenu auto-généré par la communauté de pratique ne fera que croître avec le temps. La base de données grandira au fur et à mesure que des entreprises membres viendront ajouter des expériences à la banque de renseignements virtuelle. Il s'agira d'une ressource gratuite à laquelle toutes les entreprises aspirant à la durabilité pourront accéder. Il est fort à parier que le portail sera aussi populaire auprès des consultants. Pour Tom Liacas, président d'ethipedia il s'agit " d'une entreprise dont la mission sociale même repose sur le partage de connaissances ". Il explique à Médiaterre que l'entreprise vise aussi la participation de jeunes professionnels, des consultants pour la plupart, voulant promouvoir leurs services en matière de mise en place de stratégies en développement durable. En fait, l'équipe assoit son optimisme dans le désir de transparence et le besoin de coopération des membres de la communauté.
Le développement d'éthipedia provient d'un véritable besoin dans la communauté des affaires d'un côté et dans celle du développement durable de l'autre. Brenda Plant qui a fondée à Montréal le premier réseau de jeunes professionnels en développement durable, a longuement muri ce projet. Elle explique que ce besoin lui a été confié à maintes reprises au cours des dernières années; " il existe un réel besoin d'information chez les professionnels de la durabilité; tout est nouveau (...) c'est vrai autant pour les multinationales aux équipes nombreuses que pour les PME ".
Tom Liacas souligne que le portail ethipedia s'inscrit dans le contexte de la mouvance vers ce que les anglophones définissent comme le " user generated content " (contenu auto-généré; souvent par le biais de réseaux d'individus). Certains parlent de " pratiques coopétitives " où la coopération devient l'usage. Les réseaux de contenu auto-générés ne sont pas une mode aux yeux de Tom Liacas, " ils risquent fort de définir les règles du jeu de la gouvernance d'entreprise dans les années à venir et favoriseront une compétition coopérative et transparente ". ethipedia vise en effet l'émulation dans la communauté des affaires par le biais de nouvelles démarches.
En somme, si ethipedia ne cherche pas nécessairement à décrire une recette; " ce serait l'idéal " souligne Brenda Plant, elle veut au moins offrir à ses membres la liste la plus complète d'ingrédients.
Avec ethipedia, pas de généralités, pas de politique de responsabilité sociale sans pratique concrète. Certes, les pratiques soumises doivent s'inscrire dans une démarche d'entreprise en développement durable mais il doit s'agir " (d')une action, un usage, un procédé, un mode d'organisation, un type de partenariat, un produit ou un service mis en place par une organisation pour assurer tout ou partie de ses activité ".
Les pratiques d'éthipedia doivent avoir une retombée sociale ou environnementale " mais (aussi) être rentables sur le plan économique " rappel Tom Liacas.
Il faudra garder un oeil sur le site Internet d'ethipedia. Il sera en ligne au cours des prochaines semaines :
www.ethipedia.net