Équiterre salue le plan d'action du gouvernement du Québec présenté
aujourd'hui quant à l'électrification des transports mais souhaite que
celui-ci soit rapidement bonifié par de nouvelles décisions en matières
de transports collectifs et d'aménagement du territoire.
Le gouvernement du Québec envoie un signal aux consommateurs, aux
sociétés de transport et aux entreprises de camionnage en les incitant à
faire l'acquisition de véhicules électriques, par un ensemble de moyens
relativement modestes, à raison de 16,5 M$ par année. Ce faisant, on
souhaite le développement, ici au Québec, d'une filière industrielle au
coeur de l'essor de l'économie verte.
" Il s'agit d'un choix économique judicieux, qui montre clairement
qu'aujourd'hui, on peut, et on doit, allier énergie, environnement et
économie. Le Québec peut devenir une puissance énergétique verte et
s'inscrire dans la transition vers une société sobre en carbone ",
explique Hugo Séguin, conseiller principal d'Équiterre.
Équiterre constate par ailleurs que les gains apparaissent relativement
timides sur le plan environnemental, notamment au niveau de la réduction
des émissions de GES, de l'amélioration de la qualité de l'air et de la
réduction de la consommation de pétrole.
" Dans le cadre des politiques actuelles, il s'ajoutera quelque 600 000
voitures de plus sur les routes du Québec d'ici 2020. Au terme du plan
d'action, moins de 10% du parc automobile québécois sera composé de
véhicules électriques. Malgré tout, il y aura encore plus de voitures à
essence sur nos routes ", ajoute monsieur Séguin.
Équiterre considère que pour atteindre des objectifs environnementaux
importants et réduire véritablement notre consommation de pétrole, il
faudra rapidement compléter ce plan d'action par des investissements
massifs en transports collectifs, à un niveau encore jamais atteint
jusqu'à maintenant. Le gouvernement du Québec devra également mettre en
place des politiques musclées pour stopper l'étalement urbain.
Équiterre attend avec impatience des décisions importantes de la part du
gouvernement du Québec dans ces domaines, en particulier à travers
l'adoption d'une nouvelle Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, et
également par l'adoption d'un nouveau Plan d'action sur les changements
climatiques à l'horizon 2020.
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