Québec, 8 décembre 2014 - Le Regroupement des organismes de bassins versants du Québec (ROBVQ) tient à souligner l’excellence du travail d’Ouranos qui a lancé à Québec, dans le cadre de son 6e symposium scientifique du 5 décembre dernier, le rapport «Vers l’adaptation». Le ROBVQ profite de l’occasion pour rappeler le rôle déterminant que les organismes de bassins versants du Québec (OBV) souhaitent jouer pour l’adaptation aux changements climatiques dans le secteur de la gestion de l’eau.
Les changements climatiques sont au coeur de plusieurs problématiques liées à l’eau, ce qui explique la volonté des OBV du Québec de renforcer leur implication en adaptation aux changements climatiques. «Inondations, submersion côtière, étiages sévères et problèmes d’alimentation en eau potable, érosion des berges, prolifération d’espèces envahissantes et mise en péril d’espèces indigènes ou menacées ne sont que quelques exemples des défis auxquels nous devrons faire face», explique Jean-Paul Raîche, 1er vice-président du ROBVQ.
«Le rapport d’Ouranos constitue une excellente synthèse des connaissances disponibles concernant les changements climatiques», affirme-t-il. Il permettra de mieux outiller les OBV et les communautés avec lesquelles ils travaillent afin de planifier l'adaptation aux changements climatiques.
Or, pour que ce rapport prenne tout son sens, les données qu’il contient devront permettre de guider les actions des décideurs régionaux pour réduire la vulnérabilité des citoyens et des infrastructures face aux changements climatiques. Pour monsieur Raîche, il est évident «que les OBV sont des intervenants tout indiqués pour accompagner les acteurs de leur territoire dans l’utilisation des informations contenues dans le rapport, ainsi que dans la prise de décision et la réalisation d’actions concrètes en matière d’adaptation.
Les communautés font déjà face aux impacts des changements climatiques dans plusieurs régions et elles doivent passer à l’action dès maintenant pour diminuer leur vulnérabilité. Toutefois, elles ont souvent besoin d’accompagnement pour le faire. Concrètement, les OBV peuvent par exemple les aider à mobiliser les citoyens pour planifier ou mettre en oeuvre des actions, mettre en place un système pour anticiper les inondations ou encore améliorer leur gestion des eaux de pluie. Ils ont aussi toutes les compétences requises pour participer à la réalisation d’analyses de vulnérabilité.
Plusieurs OBV travaillent déjà avec des communautés à mettre en oeuvre des actions d’adaptation. C’est le cas de la CAPSA, qui assure la gestion d’un comité rivière sur la gestion des inondations à Saint-Raymond, du COBARIC qui a coordonné la mise sur pied d’un système de surveillance des crues de la rivière Chaudières avec une dizaine d’acteurs de son territoire et de l’OBAKIR, qui coordonne actuellement une démarche intégrée d’adaptation à l’échelle du bassin de la rivière Ouelle.
Afin de consolider l’implication des organismes de bassins versants en la matière, le ROBVQ est d’avis que le gouvernement du Québec doit prendre un engagement clair par l’ajout d’une mesure au Plan d’action sur les changements climatiques ou en les associant à la mise en oeuvre de la Stratégie d’adaptation au changement climatique.
Rappelons que les OBV sont des organismes mandatés par le gouvernement en vertu de la « Loi affirmant le caractère collectif des ressources en eau et visant à renforcer leur protection ». En concertation avec les acteurs de l'eau, ils élaborent et mettent à jour un plan directeur de l’eau, en font la promotion et assurent le suivi de sa mise en oeuvre. Le ROBVQ représente 40 OBV établis sur l'ensemble du Québec méridional regroupant ainsi plus de 800 acteurs de l’eau et 200 salariés.
Source:
Caroline Gagné
Chargée des communications/marketing
418 800-1144 poste 6
caroline@robvq.qc.ca
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