Quelques semaines avant le déclenchement des élections provinciales 2018, le Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets (FCQGED) souhaite connaître la position des principales formations politiques sur quelques sujets-clés abordant la gestion des déchets au Québec.
« La gestion des déchets a certainement été un des dossiers environnementaux dont on a parlé le plus ces derniers mois, et cela ne s’arrêtera pas avec les élections de cet automne », mentionne Sébastien LeVasseur, président de l’organisme. « Les principaux partis politiques qui aspirent au pouvoir, devraient nous dire, maintenant, comment ils comptent répondre à ses enjeux majeurs », poursuit-il.
Les questions sur lesquelles le FCQGED désire entendre les formations politiques, abordent les sujets suivants : la crise du recyclage, la consigne des contenants de boisson, la valorisation énergétique, la gestion des matières organiques, le budget du ministère de l’Environnement et la traçabilité des matières recyclables.
« Le prochain gouvernement aura là une excellente occasion de se démarquer positivement en prenant les mesures qui s’imposent », avance M. Georges Hébert, président du groupe STOP, un membre du FCQGED. « Le statu quo ou des mesures de diversion ne sont plus des options, il nous faut des solutions concrètes pour établir une véritable économie circulaire » poursuit-il.
Le FCQGED fera connaître les réponses qu’il a reçues de la part des partis politiques consultés, au mois de septembre prochain.
Questions posées aux partis politiques
Au cours de 20 dernières années, le domaine de la gestion des déchets a connu de nombreux développements. Maintenant, des lois, des règlements et des politiques encadrent cette activité afin de réduire l’élimination de nos déchets et d’en minimiser les risques pour la santé humaine. Toutefois, beaucoup reste encore à faire. Si vous êtes au pouvoir après les élections d’octobre 2018, comment répondrez-vous aux questions suivantes ?
Question # 1
Le Québec exportait 60 % de ses matières recyclables, principalement en Chine. Depuis que ce pays a récemment fermé ses portes à l’importation à des matières ayant un taux de contamination trop élevé, plusieurs centres de tri québécois se retrouvent avec des surplus de matières récupérées qui ont de la difficulté à trouver preneur.
Pour éviter que ces matières ne prennent le chemin des dépotoirs et pour éviter à l’avenir une autre crise similaire, que proposeriez-vous comme actions à mettre en place afin de développer des marchés pour celles-ci au Québec ?
Question # 2
Le dossier de la consigne sur les contenants de boisson en est un dont on parle régulièrement depuis des années, mais il n’évolue pas. Une décision doit être prise sur son élargissement ou non à d’autres contenants (bouteilles d’eau et de vin notamment) et sur la hausse de sa valeur. Certains parlent même de son abolition pure et simple. Quelle serait votre position ?
Question # 3
Dans le Plan d’action 2011-2015 de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles (PQGMR), il était notamment question d’établir des critères de reconnaissance des activités de valorisation, notamment la valorisation énergétique, ce qui n’a pourtant jamais encore été fait. Quelles seraient pour vous les formes de valorisation énergétique envisageables pour les matières résiduelles et comment les encadreriez-vous ?
Question # 4
Certaines municipalités tardent à implanter des collectes pour la matière organique alors que d’autres le font depuis des années. Comment allez-vous vous assurez que le traitement de la matière organique par biométhanisation ou compostage soit un succès partout en province, et ce, dans les délais prévus dans le dernier plan d’action de la PQGMR ?
Source: FCQGED
Crédit photo: Gary Chan sur Unsplash