En 2017 une personne sur neuf dans le monde était soit sous-alimentée, ou en situation de manque chronique de nourriture, selon l’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde 2018 – un nouveau rapport publié mardi par cinq agences des Nations Unies. L’ONU constate également que l’exposition à des extrêmes climatiques plus complexes, plus fréquents et plus intenses menace d’éroder les progrès réalisés dans la lutte contre la faim et la malnutrition, voire d’inverser la tendance.
« Les données recueillies cette année indiquent une progression de la faim dans le monde. Le nombre de personnes souffrant de la faim est en augmentation depuis trois ans et retrouve son niveau d’il y a 10 ans. En chiffre absolu, le nombre total de personnes sous-alimentées, ou en situation de manque chronique de nourriture, est passé de 804 millions environ en 2016 à près de 821 millions en 2017 », ont précisé dans l’étude l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Selon ces agences onusiennes, la situation s’aggrave en Amérique du Sud et dans la plupart des régions d’Afrique, et le recul de la sous-alimentation, qui caractérisait l’Asie jusqu’à une période récente, semble considérablement ralentir dans cette région.
Renforcer la résilience face aux changements climatiques pour la sécurité alimentaire et la nutrition
Outre les conflits, la variabilité du climat et les phénomènes extrêmes climatiques figurent parmi les facteurs clés de la récente recrudescence de la faim dans le monde et sont l’une des causes principales des graves crises alimentaires. Les effets cumulés du changement climatique sont préjudiciables à toutes les dimensions de la sécurité alimentaire (disponibilité, accès, utilisation et stabilité).
Crédit photo : FAO/Eddie Gerald
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