Haïti / République Dominicaine : Préserver l’écosystème de l’île contre le mercantilisme
Plusieurs environnementalistes appellent à des dispositions urgentes et concertées, de la part des autorités de l'ile, pour garanir l'intérêt collectif contre les actions mercantiles de personnes qui mettent le feu à des zones naturellement protegées sur les deux territoires.
Cet appel est lancé à la suite des feux de forêts qui ont ravagé, pendant les premiers mois de l'année 2005, des secteurs hydriquement riches et dont les réserves d'eau sont fondamentales pour l'ile.
Ce furent des milliers d'hectares de plantations de pins, pour l'instant non quantifiées, qui disparurent dans les flammes délibérément mises par des mains criminelles.
La République Dominicaine dispose de 5,389 kilomètres carrés de parcs, soit 11% de son territoire, alors que la Republique d'Haïti dispose, à peine, de moins de 3 pour cent de sa couche végétale couverte d’arbres.
Les feux de forêts constituent une menace supplémentaire à l'écosysteme de l'ile, à côté des phénomènes naturels et cycliques vécus régulièrement par les habitants des deux républiques qui partagent l'ile d'Haiti.
L’île d’Haïti se trouve à un point névralgique, où elle a progressivement perdu de ses forêts, vitales aux deux nations. L’importance des arbres pour la préservation de l’écosystème de l’île n’est pas à démontrer.
Malheureusement, chaque année, les deux pays qui partagent l’île d’Haïti sont soumis à de terribles mois de sécheresse, les forêts tendent à se réchauffer et les incendies se produisent spontanément. D’autres fois, comme les cas enregistrés récemment en Haïti et en République Dominicaine, les incendies ont été provoqués par des personnes qui voulaient profiter du commerce des pins jalousement gardés pour la majorité de la Communauté.
« La fréquence des feux de forêts dans le pays est d’une telle ampleur, qui dépasse la capacité régénératrice de beaucoup de ces écosystèmes, que, évidemment, nous risquons d’entrer dans des processus dégénératifs continus », a fait savoir le biologiste, également environnementaliste, Luis Carvajal, de l'Académie des Sciences dominicaine.
Comme territoires avec un niveau de développement en-deçà de ce qui est requis, les deux pays ne disposent pas d’outils, ni de moyens modernes appropriés à éteindre les incendies de forêts.
Les équipements à utiliser sont chers. On a tant besoin d’avions, de réservoirs et d’eau suffisante pour les tâches visant à éteindre les feux de forêts, que les ouragans représentent, chaque année, une menace constante des deux côtés de l’île.
Il faut parvenir à un niveau de développement qui permette de faire face avec succès aux urgences, quand elles se présentent, déclarent les spécialistes.
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